Le parc de Miribel-Jonage : une PME de 80 salariés et de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires
Dix-neuvième site le plus visité en France avec près de 4 millions de visiteurs, le parc de Miribel-Jonage à l’Ouest de Lyon est aussi une vraie entreprise qui fait travailler près de 80 personnes et participe chaque année à l’insertion de près de 300 jeunes. Jerôme Sturla, le président de la Symalim, le syndicat de gestion du parc, veut aller encore plus loin, en développant la zone de loisirs pour booster son activité de séminaires au vert pour cadres d’entreprises.
Ses plans d’eau, son golf de neuf trous, ses castors et ses 220 espèces d’oiseaux, sans oublier sa patrouille à cheval donnent au parc de Miribel-Jonage, rebaptisé en 2005 « Grand parc », l’image d’une zone bucolique à 20 minutes de voiture de la place Bellecour à Lyon. Avec ses 2 200 hectares, il s’agit d’un des plus grands site vert en Europe situé à proximité d’une grande agglomération.
Les habitants du Grand Lyon ne s’y trompent pas, plébiscitant le parc: il draine chaque année 4 millions de visiteurs. Pas seulement l’été (2,5 millions de personnes : 50 000 personnes, certains jours), mais aussi toute l’année.
Miribel Jonage n’est pas qu’un espace de prairies sèches (50 ha), de forêts ( 850 ha) et de plans d’eau (350 ha). On y trouve 17 exploitations agricoles qui sont présentent sur 400 des ha, dont 8 ha de zones maraîchères. Une base de loisirs de 16 ha constitue enfin le cœur économique du parc.
Ne cessant de se développer, cette base a attiré l’année dernière 90 000 visiteurs, ce qui lui a permis d’ afficher un chiffre d’affaires de 1,15 million d’euros : une hausse de près de 50 % depuis 2002.
Deux espaces de restauration à l’année ont été créés : le « Black horse », à proximité du centre équestre et la « Terrasse des îles » qui surplombe le lac des eaux bleues. Si l’on y ajoute les deux à trois guinguettes estivales, le parc offre désormais une capacité de 300 couverts.
Ces lieux de restauration et des équipements dédiés permettent l’organisation, en nombre de plus en plus important, de séminaires d’entreprises au vert que Jérôme Sturla entend développer. Ceux-ci peuvent être couplés avec des activités sportives (raids, défis sportifs sur terre et sur l’eau, courses d’orientation…), ce qui plaît. « Nous avons notamment attiré l’année dernière EDF, Renault Trucks et Orange », explique le président de la Symalim qui veut développer de manière importante cette activité.
Le budget de ladite Symalim s’établit à 8 millions d’euros. Devenue une véritable PME, le parc fait travailler près de 80 salariés, tout en accueillant chaque année de manière ponctuelle, près de 300 jeunes en insertion : ceux-ci sont notamment à l’origine du « Jardin pédagogique » construit et entretenu par leurs soins.
L’ambition de Jerôme Sturla : que le parc de Miribel Jonage ne soit pas seulement le parc du Grand Lyon, « mais qu’il se fonde dans un Espace Naturel Métropolitain reliant par un jeu de liaisons et de trames vertes l’ensemble de ces territoires aujourd’hui déconnectés. » Il fait référence à la Grande Métropole en train de se constituer avec Lyon, Saint-Etienne, la Capi et Vienne dans le Nord-Isère : un vaste programme qui demandera assurément du temps et des moyens pour être mis en œuvre…