Novaday, PME iséroise de soixante salariés, entre en Bourse
Début avril, le marché boursier accueillera une nouvelle société : Novaday, dont le siége social est basé à Pont-Evêque, près de Vienne en Isère. Ce n’est pas pour cette entreprise installée sur un marché en pleine effervescence-celui des LEDs- l’occasion de faire une entrée tonitruante en Bourse, mais d’opérer une arrivée discrète, via la cotation directe par l’intermédiaire du Marché Libre. Un processus particulièrement adapté aux PME en cette période d’argent rare.
Collectors, société de Mornant dans le Rhône, spécialisée dans le recyclage des déchets, à la mi-février ; puis bientôt, début avril précisément, l’Iséroise Novaday. Les entreprises retrouvent peu à peu le chemin de la Bourse.
En l’occurrence par la petite porte, via le Marché Libre, un compartiment boursier qui recèle l’avantage de permettre une cotation directe, d’être simple et peu onéreux. Qui plus est, on a pu le constater pour les dernières introductions en Bourse en date : les investisseurs sont, eux aussi, revenus.
Novaday est une société de soixante salariés dont le siège social est installé sur la ZI de l’Abbaye à Pont-Evêque, près de Vienne (Isère). Depuis sa création en 2010, elle connaît une croissance annuelle à trois chiffres.
Logique dans la mesure où elle s’est installée sur un marché à la croissance exponentielle, celui des LEDs (diodes électroluminescentes), la dernière génération d’éclairage, après les lampes à filaments, puis les fluo-compactes.
Les LEDs ont une durée de vie plus longue que les précédentes (50 000 heures), consomment 80 % de moins que les lampes à filaments et sont très « plastiques » dans la mesure où on peut les incorporer sur n’importe quel type de support. Elles sont en outre fortement recyclables.
L’irruption des LEDs qui ne représentent même pas 5 % du marché de l’éclairage, a débuté avec l’éclairage du monde industriel, des commerces et des hôpitaux.
Des éclairages sur-mesure
« Nous proposons des solutions d’éclairage sur-mesure à nos clients pour les aider à réduire fortement leur consommation d’énergie. Souvent, ils n’ont pas conscience que leur facture d’électricité provient pour une bonne part de l’éclairage : de 20 à 30 % dans l’industrie et le commerce, à hauteur de 50 % dans les hôpitaux », décrit Jerôme Fourot, un ingénieur qui a passé vingt-cinq ans chez Philips comme directeur d’usine et responsable R & D et industrialisation Europe.
Ce co-dirigeant a créé cette entreprise en compagnie de Gaël Silvestre, un ancien directeur mass market du groupe Poweo et co-fondateur d’une société d’éclairage en 2008, avant de créer Novaday en binôme.
La valeur ajoutée de Novaday ? « Contrairement aux autres formes d’éclairage, les LEDs nécessitent une forte compétence dans les domaines de l’électronique et du digital. C’est ce que nous apportons. Nous sommes en outre fortement spécialisés dans les éclairages à forte puissance », ajoute Jérôme Fourot.
Moins de 2 millions d’euros
Novaday va s’introduire début avril en Bourse. La société devrait lever pour commencer moins de 2 millions d’euros, pour procéder ensuite, au fur et à mesure de ses besoins, à des augmentations de capital.
« La Bourse est un de nos outils de financement, mais ce ne sera pas le seul. Nous souhaitons jouer sur plusieurs leviers . C’est un outil important pour nous, mais pas unique», insiste Jérôme Fourot.
Novaday se fait accompagner pour cette introduction par les sociétés Axiona et Octo, Louis Thannberger, l’homme aux quatre-cents introductions, servant de conseil.
A quoi serviront les sommes levées ? « Nous connaissons une croissance très rapide que nous devons financer. L’arrivée en Bourse va nous donner les moyens d’assurer à la fois nos investissements et d’accompagner la croissance de notre société, à l’heure oû elle se développe très vite, à un rythme qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt », explique le co-dirigeant de Novaday.
Actuellement, le marché des LEDs représente moins de 5 % de l’ensemble de l’éclairage mondial. Selon certaines études, il pourrait représenter en 2020, 75 % du marché.
Novaday vise, cette année, un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, pour passer ensuite, selon son business plan, à 22 millions en 2014.
La Bourse apparaît bien comme le sésame financier pour ce type d’entreprise à la croissance très rapide. Avec une notoriété soudaine à la clef. Confirmation ou infirmation dans les semaines à venir…