« Silk in Lyon », un nouveau festival pour rebooster l’industrie de la soie

 Après le musée à la Croix Rousse et les boutiques du Vieux Lyon, les lyonnais et les habitants de la région auront un nouveau lieu pour se remémorer l’importance de la soie dans leur ville.

Un mois avant ces quatre jours d’expositions, Intersoie France en partenariat avec La Ville de Lyon et la Métropole de Lyon se montrent positifs quant aux préparations de l’évènement. Au programme, des expositions des plus belles réalisations, une vente de produits et des ateliers de création.

Intersoie sera aidé par les étudiants de l’ESMOD Lyon (Ecole Supérieure des arts textiles de la mode) qui réaliseront en direct un motif sur soie au format « Gavroche » (45 x45 cm).

Xavier Lépingle, président d’Intersoie France, présente une ambition internationale pour ce festival, le nom « Silk in Lyon » écrit en anglais dénote cette volonté d’exporter l’évènement hors des frontières de l’hexagone.

Dans cette optique, chaque édition présentera en parallèle les travaux d’une ville étrangère qui partage avec Lyon une véritable culture de la soie. Pour l’édition 2018, la ville chinoise de Hangzhou a accepté l’invitation, elle sera la première d’un réseau de villes qui s’élargira au fil des années.

Construire le futur de Lyon avec son histoire

Jean-Dominique Durand, adjoint au maire de Lyon, a souhaité rappeler que la soie fait partie de la mémoire lyonnaise et contribue à ce qu’il appelle « l’humanisme lyonnais ».

La soie a représenté dans le passé un essor économique pour l’étude scientifique et pour l’industrie mécanique. Les organisateurs du projet souhaitent reproduire ce même modèle avec cette initiative en s’assurant que toutes les générations en apprennent davantage sur les techniques.

Le festival « Silk in Lyon » doit être la première étape du développement du marché de la soie dans la région. Selon Intersoie France, le textile de la région pourrait accueillir plus de 5000 nouveaux employés par an.

L’industrie de la soie représente aujourd’hui dans le monde plus de 18 000 emplois pour 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Le festival se veut comme un parcours intergénérationnel primant la transmissions des savoirs faires aussi différents soient-ils.

Frédéric Mermet, gérant des Textiles Henri-Lacroix, s’est exprimé sur le sujet et espère pouvoir compter sur des jeunes talents pour rejoindre cette industrie.

Pour renouer le lien entre les jeunes lyonnais et la fabrication artisanale de la soie, Intersoie a souhaité organiser des petits travaux dans plusieurs écoles élémentaires de l’Académie de Lyon. Les élèves auront la possibilité de conserver pendant trois semaines des vers à soie dans leurs classes pour observer tout le procédé du cocon à la production finale imprimée.

Ce que veulent réussir les organisateurs est de rapprocher le client du producteur et de sa technique. En attendant que la désignation de la prochaine ville invitée se fasse connaître, les lyonnais pourront observer les résultats de cette première édition du festival et jugeront le long travail entrepris par les organisateurs.