Marché du bâtiment en Auvergne Rhône-Alpes : des mesures gouvernementales controversées
Malgré des chiffres plutôt encourageants, la Fédération française du bâtiment (FFB) de la région se montre plutôt sceptique sur la reprise du secteur du bâtiment. Les mesures gouvernementales sont, selon elle, peu adaptées, si ce n’est catastrophiques !
Grâce à l’accélération des mises en chantier de logements neufs, le marché du bâtiment a montré des signaux de reprise en 2017, même si la hausse reste inférieure à la moyenne nationale. A la fin septembre, sur 12 mois cumulés, 52 900 logements ont été mis en chantier, soit une progression de 11,6% dans la région, contre 17,6% au niveau national.
Malgré cela, les réservations et les mises en vente ont décroché au cours du second trimestre 2017 et les territoires font face à une disparité importante sur l’ensemble des marchés. Si les Savoies et le Rhône s’en sortent bien, l’Allier, le Cantal ou encore la Drôme-Ardèche sont à la traîne.
“Il y a une réelle fracture territoriale aujourd’hui, et c’est sur ce point qu’il faut travailler. Malheureusement, les mesures prises par le gouvernement ne vont pas dans le bon sens”, souligne Gilles Courteix.
L’action gouvernementale critiquée
La FFB Auvergne Rhône-Alpes reproche notamment au gouvernement les mesures annoncées de baisse des loyers qui entraîneraient une perte de 203 millions d’euros de recettes ou encore le nouvel impôt sur la fortune immobilière. “Cet impôt risque de détourner les investisseurs de l’immobilier alors qu’on a besoin d’eux pour produire des logements !” affirme Samuel Minot, président de la Fédération BTP Rhône et Métropole.
Néanmoins, la FFB a indiqué que le gouvernement les avait entendus en maintenant le PTZ neuf en zones B2 et C jusqu’au 31 décembre 2019. Elle a également souligné que les ordonnances de la nouvelle loi travail allaient dans le bon sens en donnant plus de souplesse et de sécurité aux entreprises.