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La première « Nuit de l’entreprise positive » rencontre à Lyon un surprenant succès

Une révolution dans les têtes patronales est en cours. Lors de la première Nuit de l’entreprise positive, on pouvait croiser à l’amphi ou dans les couloirs de l’Université catholique de Lyon où elle était organisée, quelques-uns des patrons qui comptent le plus, d’Alain Mérieux, à Laurent Fiard, Emmanuel Imberton, ou Jean-Michel Aulas, voire encore Bruno Lacroix (Aldes), ou encore Bruno Bonnell ; aux côtés de Serge Trigano ou de Michel de Rovira, de la célèbre société Michel&Augustin.

L’entreprise positive ? Un nouveau truc sorti de la poche d’un gourou de l’économie ? Si cela avait été le cas, on n’aurait pas cotoyé ce soir là près de cinq cents dirigeants dans l’amphi archi-comble de l’Université catholique de Lyon.

En fait, il semble bien que ce concept corresponde à la solution pour pénétrer le monde nouveau dans lequel nous sommes en train d’entrer.

« Au service d’un nouveau modèle économique »

Chacun a bien conscience qu’il ne sert à rien de se battre les flancs et de se lamenter sans fin.

« L’entreprise positive ? C’est un courant qui s’inscrit dans « l’économie positive dans l’intérêt des générations futures » développé par Jacques Attali qui propose de mettre en œuvre la science du fonctionnement humain optimal de ses ressources tant humaines qu’environnementales ou financières. Elle se veut au service d’un nouveau modèle économique et social plus épanouissant, performant, intègre et responsable », définit Yves le Bihan (Angel Consulting), qui coache de nombreux chefs d’entreprises à Lyon et dans la région Rhône-Alpes.

C’est son imposant carnet d’adresse qui lui a permis d’organiser cette 1ère soirée qui a lui donné l’occasion de mettre en scène de nombreux exemples concrets, de montrer que c’est non seulement le moyen d’avoir autour de soi des salariés épanouis et heureux, mais aussi de bénéficier, comme corollaire d’excellentes performances économiques.

Des entreprises positives il en existe déjà un certain nombre. Elles étaient sur la scène de l’amphi de l’Université catholique de Lyon : MamaShelter, la chaîne d’hôtels inclassables créée par Serge Trigano (dont un établissement existe dans le 7ème arrondissement à Lyon), mais également Michel&Augustin (à la Croix Rousse) ou encore la société Robopolis développée par Bruno Bonnell, etc.

Dans la bouche de ces différents chefs d’entreprises, on a ainsi pu entendre les mots assez rares de « management par l’enthousiasme », « optimisme », « pleine conscience », « agilité collective », etc. ; ainsi que de nombreux traits d’humour.

L’entreprise positive n’est pas obligatoirement facile à mettre en œuvre dans la mesure où elle impose de remettre à plat le modèle d’organisation et de leadership au sein de l’entreprise.

« Le premier à changer doit être le chef d’entreprise, cela débute par la pleine conscience de soi »,  explique Yves le Bihan.

« Une révolution managériale et organisationnelle »

Bref, il s’agit de mettre en œuvre « une révolution managériale et organisationnelle pour ancrer durablement l’épanouissement et l’engagement des salariés comme un vecteur de performance décisif. »

A la fin de la soirée, il s’est trouvé une centaine de chefs d’entreprises pour signer ce fameux « Manifeste de l’entreprise positive » (ci-dessous).

Yves le Bihan entend bien organiser à l’avenir d’autres manifestations de ce type à Lyon, mais aussi en France.

« A partir de Lyon nous voulons porter et faire rayonner cette approche l’entreprise positive, partout dans l’Hexagone » explique ce dernier, ravi du succès rencontré sur un concept qui au départ pourrait sembler bisounours, mais n’a en fait rien à voir avec une quelconque méthode Coué.

En fait il semble bien qu’elle corresponde à une vraie attente de notre époque. Positivons !