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Le Nouveau Rhône né sur les décombres du partage de l’ancien département avec la Métropole n’a pas gagné au change.

Si la Métropole comme lyon-entreprises l’a expliqué récemment maintient à peu près son niveau d’investissement à venir, c’est loin d’être le cas pour le Nouveau Rhône, présidé depuis quelques mois par Christophe Guilloteau.

Un élu que d’aucuns ont déjà surnommé… Kristos Guillotakis, tant l’apparentement avec les problèmes que connaissent la Grèce semble évident.

Un audit sur les finances du département réalisé par Ernst&Young et que s’est procuré notre confrère Lyon Capitale montre un trou dans les finances de près de…50 millions d’euros.

Les 75 millions d’euros versés chaque année comme dot à perpétuité par la Métropole ne suffiront pas à équilibrer les comptes de ce Nouveau Rhône qui, décidément a bien des difficultés à s’ébrouer depuis sa naissance.

Christophe Guilloteau n’avait pas voté le budget

Lyon-Capitale décrit les manques criants qui figuraient dans le budget 2015, pourtant voté par les élus. Pas par tous par ailleurs, puisque bien que faisant parti de la majorité, Christophe Guilloteau,le président actuel qui devait sentir venir le vent, avait refusé alors de voter en faveur de ce budget.

Ainsi, 31,1 millions d’euros de dépenses pourtant réalisées ne figurent pas dans ledit budget.

La majorité avait oublié de comptabiliser 11,6 millions d’euros de masse salariale, mais aussi, 1,5 million d’euros de surcoût de prêt toxique. Douze millions d’euros de dotations au Sytral n’apparaissent pas non plus dans les comptes.

Mais ce n’est pas tout : toujours selon cet audit, les recettes, ont été surestimées de 9,4 millions d’euros. Et dernier manquement : la baisse des dotations de l’Etat pourtant connue à l’heure de l’élaboration du budget n’apparaît pas non plus.

Trouver 40 à 45 millions d’euros pour boucler le budget

Bref, Kristos Guillotakis va devoir trouver entre 45 et 50 millions pour boucler son budget, s’il ne veut pas passer sous les Fourches Caudines de l’Etat. Et ce pour un budget de l’ordre de 600 millions d’euros.

Et le tout sans augmenter la pression fiscale puisqu’il s’agit là d’une promesse de campagne. Sinon, les impôts locaux devraient bondir de…40 % !

Bref, les comptes devront être passés à la paille de fer et un certain nombre de lignes budgétaires devront connaître une cure d’amaigrissement forcée. Pourraient être concernés selon Lyon Capitale, la Culture, l’Agriculture, les Transports ou le Développement économique.

Les quelques biens immobiliers qui n’ont pas encore été vendus pour régler la facture du Musée des Confluences pourraient être aussi mis à contribution.

N’oublions pas que le Département du Rhône, prédécesseur du Nouveau Rhône, cible fréquente de l’association des contribuables « Canol », à cet égard, nous a habitué à manquer quelque peu de rigueur avec l’argent desdits contribuables.

Il suffit de rappeler la multiplication par près de six du coût du Musée des Confluences, parti sur un devis de 61 millions d’euros et affichant à l’arrivée la méga-facture de 328 millions d’euros. Un peu l’équivalent pour le Département de ce qu’a été pour les Grecs, la facture des Jeux Olympiques de 2004 à Athènes…