Salon de l’automobile de Lyon : le retour
Fini de tenter d’imiter le Mondial de l’auto, sans les moyens afférents. C’est un salon de l’auto plus modeste, mais qui se veut plus festif et encore plus…vendeur que GL-Events annonce du 24 au 28 septembre à Lyon Eurexpo. La quasi-totalité des constructeurs sont attendus ainsi que près de 40 000 visiteurs.
Le salon de l’automobile de 2013 a bien failli terminer sa longue carrière entamée en 1975, en tête à queue. Résultat : la programmation 2013 de Lyon-Eurexpo avait zappé ce salon biennal, en alternance avec le Mondial de Paris, faute de constructeur : trop cher, ne correspondant plus à la demande des visiteurs.
Allait-il définitivement disparaître, laissant la place à une manifestation similaire, mais de plus petite envergure lancée par les équipes du Progrès.
Au sein de la société lyonnaise d’événementiel GL-Events, à l’origine du projet, on a beaucoup réfléchi, beaucoup consulté, jusqu’à Thierry Hesse, l’ancien commissaire général du Mondial de l’Automobile à Paris.
Le verdict est tombé : il y a a bien encore de la place pour un salon de l’auto à Lyon, mais totalement différent.
Le « salon international automobile de Lyon » laisse la place au « salon automobile de Lyon 2015 », moins emphatique.
« La grande erreur était de se comparer une année sur deux au Mondial de l’automobile de Paris », proclame ainsi Thierry Hesse. Plus de simili-concurrence donc avec l’immense manifestation parisienne de la Porte de Versailles.
200 000 euros pour la communication locale et régionale
Beaucoup plus modeste, le salon lyonnais s’affiche désormais comme le plus grand des salons de l’auto en région. Avec une conséquence : fini d’aller chercher des visiteurs à Paris et dans toute la France en communiquant sur les médias nationaux. Les 200 000 euros budgétés dans la communication iront aux médias locaux et rhônalpins, explique Anne-Marie Baezner, la directrice du salon.
Programmé du 24 au 28 septembre et se déployant sur 40 000 m2, ce salon nouveau ne durera que cinq jours, contre auparavant une dizaine. Son prix d’entrée sera aussi plus modique : 5 euros pour les billets acquis sur Internet, 6 euros pour ceux achetés sur place, au lieu de 10 euros en 2011, lors de la dernière édition..
Autre innovation : ce sera « un salon festif », affirme Anne-Marie Baezner. Un budget du même ordre, soit 200 000 euros sera également dévolu aux animations.
Et cette dernière de lister toutes les animations prévues : des démonstrations de voiture de course sur la piste extérieure, une piste pour voitures électriques au sein même du salon, des simulateurs de Formule 1, des animations spécifiques pour les enfants, etc.
Enfin, son ambition sera d’être toujours et plus que jamais un salon « vendeur », au contraire du Mondial de Paris, des salons de Francfort ou de Genève qui sont avant tout des salons d’image.
Pour faire revenir les constructeurs et les concessionnaires, selon les cas, il a été décidé une baisse drastique des tarifs de location des stands.
De 700 000 euros le stand, à 80 000 euros
Lors de la dernière édition, en 2011,un grand constructeur n’avait pas hésité à débourser 700 000 euros pour son stand, magnifique. Ce qui jurait d’ailleurs avec d’autres stands plus maigrelets.
Cette fois tout le monde sera à la même enseigne : le salon va faire comme le Club Med dans le « all inclusive » : il fournira des stands clés en mains aux constructeurs ou aux concessionnaires, sauf les hôtesses et bien sûr les voitures…
En conséquence, le tarif des stands sera divisé par six ou sept : de 20 000 à 80 000 euros en moyenne selon la taille du stand.
Un virage à 180 degrés qui a eu l’heur de plaire aux professionnels. Contrairement aux précédentes éditions, ils seront tous présents, de Peugeot à Renault en passant par l’Américain Tesla, voire Hyundai ou Volvo (*). Reste encore à convaincre notamment Audi, Kia, Mercedes ou Smart avec qui les organisateurs sont en discussion.
S’y ajoutera une section voiture de prestige au sein de laquelle on pourra noter la présence de Ferrari, Aston Martin ou Maserati et autre PGO, « dans un écrin noir afin de valoriser les modèles exposés ».
Objectif : 40 000 visiteurs
Enfin, le salon automobile de Lyon comprendra une dernière partie dédiée à la compétition, à travers « un espace « Village du sport automobile » avec des stands de toutes sortes, des acteurs de la course : pilotes, écuries de course, commissaires de piste,etc.. Il faut enfin ajouter la zone de démonstration à l’extérieur permise par le vaste espace dont bénéficie Eurexpo.
Avec tout ça, GL-Events table, de manière là encore modeste, sur 40 000 visiteurs, contre 100 000 qui ont pu arpenter dans le passé, au plus fort des éditions précédents, les travées de Lyon-Eurexpo.
La conséquence de ce salon new look sera sans doute un nombre moins important de nouveautés, de « premières », contrairement aux « grands » salons, mais jure-t-on du côté des organisateurs, « le salon de l’auto de Lyon va retrouver son âme ». On saura le 28 septembre, au soir à la clôture du salon, si ce vœu est exaucé.
(*) Les trente-deux marques annoncées (au 2 juin) : Alfa Romeo – Aston Martin – Bentley – BMW – Citroën – Dacia – DS – Ferrari – Fiat – Honda – Hyundai-Infiniti – Jaguar – Jeep – Lexus – Lotus – Maserati – Mazda – Mini – Mitsubishi – Nissan – Opel – Peugeot – PGO Renault – Seat – Skoda – Suzuki – Tesla – Toyota – Volkswagen – Volvo.