Un avenir assombri pour bioMérieux ?
bioMérieux à son tour concurrencé par les nouvelles technologies numériques ?
L’action bioMérieux a subi le 19 mars, l’une des plus fortes baisses du SBF 120 : une chute de près de 4 %. Le titre ne progresse plus que de 6,70 % depuis le 1er janvier, contre près de 19 % pour le CAC 40.
Morgan Stanley a en effet abaissé son conseil sur la valeur de « pondération en ligne » à « sous-pondérer » ce qui a fait plonger le titre : l’agence de notation boursière souligne dans une note la menace de la concurrence à venir pour le spécialiste lyonnaise du diagnostic in vitro.
« bioMérieux semble devoir faire face à de la concurrence supplémentaire avec de nouvelles technologies et de nouveaux entrants sur le marché sur environ 75 % de son chiffre d’affaires au cours des cinq prochaines années », précise cette note de Morgan Stanley.
« Des résultats aux tests prenant moitié moins de temps »
Le broker boursier souligne notamment les effets de nouvelles technologies dans la microbiologie dont les résultats aux tests prennent « souvent » moitié moins de temps que les méthodes traditionnelles.
Et d’expliquer que ces technologies ne sont pas développées par des acteurs existants, mais par de nouveaux groupes, citant « Abbott et Accelerate Diagnostics ».
Ce diagnostic tombe au moment où Alexandre Mérieux, directeur général, annonce ses résultats 2014 avec un chiffre d’affaires en hausse, mais un bénéfice net en recul.
Pour le spécialiste lyonnaise du diagnostic in vitro, l’année, 2014 se solde par un chiffre d’affaires en hausse sensible à 1,698 milliard d’euros (+7 % en publié, +8,7 % à changes constants) et par un résultat opérationnel courant « contributif » (résultat opérationnel courant hors impact de l’acquisition de l’Américain BioFire racheté en 2014 et au développement prometteur), de 227 millions d’euros, en recul de -13,6 %.
Le résultat net en baisse de 17,7 %
Le résultat net consolidé baisse de son côté de -17,7 % à 136 millions d’euro.
La rentabilité a été grevée en 2014 par un effet de change adverse évalué à 21 millions d’euros et par les surcoûts liés au site de Durham aux Etats-Unis, qui représentent 40 millions de dollars sur l’année, 10 million de dollars de plus qu’en 2013.
Pour le nouvel exercice, Alexandre Mérieux mise sur 240 à 265 millions de résultat opérationnel courant contributif, grâce notamment à l’intensification du déploiement de FilmArray, au lancement commercial de nouveaux systèmes et au renforcement des positions en Asie Pacifique.
La croissance organique des ventes devrait se situer entre 4,5 % et 6,5 %.
La forte génération de trésorerie permet enfin à bioMérieux de pousser ses investissements à 200 millions d’euros.