Un chef d’entreprise rhônalpin, Alexandre Saubot, élu à la présidence de la puissante UIMM
le Pdg de Pinguely Haulotte, société de la Loire spécialisée dans les nacelles élévatrices a été élu par ses pairs face à deux candidats de poids : Marc Ventre, directeur général délégué en charge des opérations de Safran, et Jérôme Frantz, le président de la Fédération des industries mécaniques.
On le disait favori. Cela s’est confirmé : Alexandre Saubot, Pdg de Haulotte Group a été élu dès le premier tour à la tête de la toute puissante UIMM qui est censée faire la pluie et le beau temps au sein du Medef.
Après le Berjallien Jacques Chanut, c’est le second Rhônalpin à prendre la tête d’une grande Fédération nationale patronale.
Alexandre Saubot, cinquante ans, est, lui, ligérien. Sa société, Pinguely Haulotte riche de 1 500 salariés, est basée à Lorette, dans la vallée du Gier, entre Lyon et Saint-Etienne.
Polytechnicien (X86), il démarre sa carrière dans la haute administration, avant de bifurquer vers la banque d’affaires Natixis.
En 1999, son père, qui a bâti le groupe Pinguely Haulotte sur les ruines de Creusot-Loire, l’appelle à ses côtés.
En 2004, son père lui confie les rênes de l’entreprise familiale.
Lors de l’introduction en Bourse de la société, Pierre Saubot est arrivé à la réunion des investisseurs par la fenêtre, en nacelle Haulotte ! Alexandre, plus sobre, passe moins de temps que son père à serrer des mains dans les six usines du groupe, dont trois en France.
Il connaît son baptême du feu lorsque, suite à la crise, le chiffre d’affaires de l’entreprise qu’il dirige dégringole de 600 à 200 millions d’euros.
Avec cette conséquence : chômage partiel, prise leurs congés en avance, parts variables supprimées. Mais au bilan : aucune fermeture de sites en France.
Le chiffre d’affaires de 2014 devrait revenir aux alentours des 400 millions d’euros.
Alexandre Saubot s’est fait connaître du grand public lorsqu’il a pris la tête de la négociation sur la modernisation de dialogue social pour le Medef, qui s’est soldée par un échec.
Cela ne l’a pas empêché de s’imposer, alors que cet épisode avait presque failli le faire renoncer à la mi-janvier
Arrivé le plus tard dans la course
Des trois candidats ,il est celui qui est arrivé le plus tard dans la course à l’élection au sein de l’Union des Industries Métallurgique et Minières (UIMM).
Il a été élu alors qu’il n’est pas un habitué des bancs des fédérations professionnelles comme ses deux concurrents : Marc Ventre, directeur général délégué en charge des opérations de Safran, et Jérôme Frantz, le président de la Fédération des industries mécaniques. Ce qui ne l’a pas empêché d’être élu dès le premier tour du scrutin.
En réalité, même si elles ont constitué un échec, c’est lors des négociations avec les syndicats sur la modernisation du dialogue social que ses compétences et son leadership ont été repérés et que certains lui ont soufflé à l’oreille de se présenter. Ils ont eu le nez creux.
Alexandre Saubot remplace désormais celui qui était l’un des poids-lourds du Medef : Frédéric Saint-Geours. Futur poids-lourd à son tour ?