Siparex : de Rhône-Alpes à l’Afrique du Nord, une bonne année 2014 sur l’ensemble de ses véhicules d’investissements
La société lyonnaise Siparex spécialisée dans le capital-investissement dans les PME et les ETI non cotées qui a connu une année 2014 particulièrement active en Rhône-Alpes, élargit ses outils financiers en lançant un fonds mezzanine.
Siparex, trente-sept ans au compteur, est devenue au fil de son développement une société de capital-investissement aux ambitions non seulement nationales, mais aussi internationales, en direction notamment des pays du pourtour de la Méditerranée : Italie, Espagne et Afrique du Nord.
Néanmoins, le fait que son siège soit basé à Lyon fait en sorte qu’elle conserve une sensibilité fortement rhônalpine.
Ainsi la société présidée par Bertrand Rambaud est présente dans deux fonds d’investissement, Rhône-Alpes PME et le FRI (Fonds Régional d’Investissement Rhône-Alpes) qui ont particulièrement bien performé l’année dernière.
« Rhône-Alpes PME » qui est une co-entreprise entre le Groupe Siparex qui en assure la gestion et la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, a vu ses investissements fortement bondir à 7,5 millions d’euros.
Rhône-Alpes PME a ainsi mené dix opérations dans des sociétés aussi diverses que M2EI (Chambéry, régulation thermique), Passman (Villeurbanne, Internet guess access) ou Berthaud (Tassin, régie locative immobilière).
Dans le même temps, elle a accéléré ses cessions qui ont été portées à 10,5 millions d’euros, tandis que 15 millions d’euros de fonds étaient levés.
Reprise de la gestion d’Apicil Proximité
A noter que ce fonds ne cesse de grossir puisque Rhône-Alpes PME a repris l’année dernière la gestion d’un fonds privé : Apicil Proximité, doté de 12 millions d’euros et ce, depuis le 1er octobre 2014.
Deuxième moyen d’action de Siparex, dans la région : le Fonds Régional d’Investissement Rhône-Alpes (FRI) dont le Conseil régional Rhône-Alpes est à l’initiative et dont Siparex a remporté la gestion suite à un appel d’offres.
Un fonds atypique dans la mesure où il ne s’intéresse qu’à des entreprises dont les fondamentaux sont bons, mais qui, pour des raisons diverses-perte d’un gros client, par exemple-connaissent une passe un peu difficile.
Au sein de ce fonds, le rôle de Siparex est de remettre ces sociétés, des PME ou des ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire), sur les bons rails.
Dans ce cadre, Siparex a encore développé ses activités, investissant 3,8 millions d’euros dans huit opérations, parmi lesquelles, les société HPM Groupe (Mécanique industrielle), Loire Etude (fabrication d’outillages de presses d’emboutissage), CMS développement (fabrication de cartes électroniques) ; voire même UPCS (fabrication artisanale de saucissons).
La société de capital-investissement a ainsi collecté 7,4 millions d’euros supplémentaires en 2014, atteignant l’objectif fixé initialement au démarrage de ce fonds : 30 millions d’euros.
Le nouveau fonds « Intermezzo » récolte 40 millions d’euros
Nouveauté, l’année dernière, Siparex a également créé un nouveau fonds qualifié de « mezzanine » et baptisé « Intermezzo ».
Une idée qui a séduit les investisseurs puisque ce fonds a dans un premier temps, déjà récolté près de 40 millions d’euros.
Ce fonds mezzanine permet au groupe financier lyonnais d’élargir sa palette d’activités en intervenant auprès de grandes PME ou de petites ETI dans le cadre d’opérations de transmission sans actionnaire financier majoritaire, mais aussi d’opération de mezzanine de développement.
Dans les montages de LBO (rachat d’une entreprise avec effet de levier), le financement mezzanine fait partie du schéma à étages de financement entre la dette et les capitaux propres.
« Nous avons dénombré une centaine de cas où nous sommes susceptibles d’intervenir », assure Bertrand Rambaud. Objectif affiché sur ce nouveau créneau financier : « une centaine de millions d’euros ».
Le responsable au sein du Groupe Siparex, de ce nouveau métier est Richard Dalaud.
Des investissements en hausse de 40 %, 1,2 milliard d’euros gérés
Au total, tous fonds confondus, Siparex, constate Bertrand Rambaud a bénéficié « malgré une conjoncture encore difficile, d’une année record en investissements puisque ceux-ci ont atteint 123 millions d’euros, soit une hausse de 40 %, par rapport à la moyenne des exercices précédents. »
Comme Siparex n’a pas vocation à rester éternellement au sein du capital des PME et des ETI qu’elle accompagne-elle y reste en moyenne cinq à six ans-, les cessions ont elles aussi été très actives. « Le montant total des cessions a représenté l’année dernière 128 millions d’euros contre 106 millions en 2013 », se félicite le président de Siparex.
Pour le plus grand bonheur de ses actionnaires. Des actionnaires (institutionnels, family offices, notamment, qui, vu leurs excellents retours sur investissements, ne rechignent pas à souscrire à de nouveaux fonds : 200 millions d’euros supplémentaires ont été collectés l’année dernière par la société de capital-développement lyonnaise, portant l’ensemble de ses capitaux gérés à 1,2 milliard d’euros.
Sur son créneau financier bien spécifique, Siparex est véritablement devenu un poids lourd…