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Deuxième déconvenue pour GL Events : après l’auto, les bijoux quittent Eurexpo

 Fort de son savoir-faire, le groupe lyonnais GL Events pensait faire des étincelles en reprenant Lyon-Eurexpo et bon nombre de salons s’y déroulant, via sa filiale GL Events Exhibitions qui affiche 300 salons au compteur. Ce n’est pas vraiment ce que l’on constate.

Passons sur le départ pour Paris de Lyon Mode City qui appartient à un lointain passé, mais en l’espace de quelques mois, Lyon a perdu deux salons.

Le salon de l’automobile de Lyon qui n’a pas encore officiellement disparu des écrans radars, mais dont l’édition 2013, en alternance avec le Mondial de Paris, a dû être annulé, faute de constructeurs. Et il est peu probable qu’on le revoie un jour.

De Lyon à la Porte de Versailles

Le deuxième revers vient de survenir. Il s’agit pourtant d’un ancêtre : organisé depuis vingt-deux ans, le salon Printor qui devait se dérouler en janvier, n’aura pas lieu, non plus. Et cette fois, c’est sûr : ce départ est définitif.

Ses exposants rejoindront les 24 et 27 janvier, le salon Bijhorca, Porte de Versailles à Paris, dédié à la bijouterie, joaillerie et à l’horlogerie qui attire plus de quinze mille visiteurs professionnels.

Printor avait tout de même accueilli quatre-cent cinquante exposants et trois mille visiteurs professionnels en janvier 2013.

Printor fusionne avec un salon créé par le principal concurrent de GL Events

Selon le groupe, ce rapprochement a pour objectif de permettre aux professionnels du secteur de « se retrouver et d’associer deux manifestations reconnues, afin d’offrir aux fabricants, créateurs, détaillants et acheteurs, français et internationaux, un seul et unique rendez-vous fédérateur de l’ensemble du marché. »

Les Associations et Fédérations Professionnelles du marché qui ont beaucoup pesé dans cette décision, de leur côté, «  saluent cette décision qui, sans aucun doute, redonnera optimisme et dynamisme à toute la profession. » Fermez le ban !

Une des explications à ce départ tient certes à la crise dont souffrent les professionnels de la bijouterie et de la joaillerie. Directeur de la filiale GL Events Exhibitions, spécialisée dans les salons, Stéphane Hue explique ce départ « par la baisse ces deux dernières années à la fois du nombre d’exposants et de visiteurs de Printor-Lyon. »

Il ajoute un autre paramètre : « Printor était plutôt spécialisé dans la joaillerie et le haut de gamme et Bijhorca, plutôt dans les bijoux fantaisie. Or, les frontières entre les deux ne sont plus aussi nettes : le monde de la bijouterie est en train de changer en profondeur. Nous devions nous adapter. »

Ce départ pose néanmoins la question de l’attractivité non seulement internationale, mais même nationale de «Lyon-Eurexpo, s’agissant d’un salon, comme Printor, plutôt hexagonal

Car en l’occurrence, Printor ne part pas à Paris dans le giron d’une autre filiale de GL Events, mais rejoint son principal concurrent, le géant mondial aux 500 salons de par le monde, le groupe Reed Exhibitions. « Un partenariat a été conclu avec ce groupe », confirme Stéphane Hue.

Certes, on pourrait rétorquer en citant deux méga-salons internationaux que sont le Sirha ou Pollutec qui ont lieu une année sur deux à Lyon et qui s’y trouvent bien. Stéphane Hue met aussi en avant l’arrivée de nouveaux salons, tels que récemment Paysalia ou SFIA. Mais à y bien regarder, hormis ces deux mastodontes, Eurexpo joue peu la carte internationale.

Un quart des effectifs nationaux

Il faut pourtant savoir que Rhône-Alpes, avec des entreprises comme Korloff, Delatour et de nombreuses autres, est la première région de France, hors Ile de France, en matière d’industrie joaillière, avec près de trois millions de bijoux produits chaque année au sein de près de quatre cents ateliers.

Ainsi, Rhône-Alpes accueille le quart des effectifs salariés de l’industrie nationale de la bijouterie/joaillerie (*). Il n’y aura plus de salon à demeure pour les représenter. Un mauvais signal, assurément !

(*) Chiffres CCIR