Future Cité de la Gastronomie à l’Hôtel-Dieu à Lyon : ses différents ingrédients dévoilés
On commence à avoir une idée un peu plus précise de ce que sera la future Cité de la Gastronomie qui prendra place dans la Presqu’île Lyonnaise sur 15 000 m2 au sein de l’Hôtel-Dieu totalement reconfiguré. Malgré la non sélection lyonnaise par le jury de la « Cité Mondiale », le projet tel qu’il a été défini se fera quand même : il sera en fait constitué d’un véritable parcours gastronomique menant d’une cour à l’autre, d’un dôme à l’autre, d’un bâtiment à l’autre, avec au passage 4 900 m2 de restaurants, 2 700 m2 de commerces, un Marché des Terroirs de 900 m2, etc.
Gérard Collomb, maire de Lyon n’a pas vraiment digéré le camouflet octroyant à Lyon le rôle de quatrième roue du carosse du projet « Capitale de la Gastronomie » ? Qu’importe pour lui, car finalement, « contrairement aux projets théoriques des villes lauréates, nous allons faire cette Cité de la Gastronomie à Lyon et de surcroît, elle est d’ores et déjà financée », lance-t-il.
Cette « Cité de la Gastronomie » est en fait intégrée dans le projet initial de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu d’un coût de 250 millions d’euros financé par le Groupe immobilier Eiffage, la Ville apportant son écot à hauteur de 3 millions d’euros.
Depuis l’épisode malheureux de la « Capitale de la Gastronomie », le projet lyonnais a pu s’affiner.
En fait, avec une superficie de 15 000 m2, la future Cité de la Gastronomie va occuper plus d’un tiers de l’Hôtel-Dieu dont la superficie totale avoisinera les 51 500 m2, dont 40 000 m2 de bâtiments réhabilités et reconvertis et 11 500 m2 de constructions neuves.
Pas d’un seul bloc, mais en forme de parcours
Ce ne sera pas une « Cité de la Gastronomie » d’un seul bloc, mais bien au contraire, un parcours qui ménera d’un dôme à l’autre, d’une cour à un bâtiment : elle sera donc dispersée sur l’ensemble des 51 500 m2 de l’Hôtel-Dieu.
Elle offrira ainsi neuf restaurants « du snack à l’établissement gastronomique, en passant par le bar lounge » et ce, sur une superficie globale de 4 900 m2.
Les commerces à thématiques culinaires qui seront situés autour de la cours du Midi et au sein du « Passage de l’Hôtel-Dieu (voir animation en 3D) représenteront une superficie de 2 700 m2. Un grand Marché des Terroirs se déploiera, de son côté, sur 900 m2 au sein de la Cour Saint-Martin.
Il faut y ajouter un espace de congrès et de convention doté d’un amphithéatre de 500 places et des salles de sous-commisisons, le tout sur 2 900 m2 ; et enfin, un espace muséal, consacré à la fois aux expositions, aux formations et aux événements, le tout sur 3 600 m2.
Située dans la partie dite des « Quatre Rangs », la partie la plus ancienne de l’ex-hôpital, cet espace muséal sera dédié au théme actuellement bien ancré, il faut le reconnaître, dans l’actualité : « Nutrition et Santé ». Il constituera le cœur de cette future Cité de la Gastronomie.
Cet espace muséal se répartira sur trois ailes, autour du petit Dôme de l’Hôtel-Dieu, jusqu’à l’ancienne chapelle. Une zone aux espaces modulables qui accueillera aussi par ailleurs des collections du futur musée des Hospices Civils de Lyon qui n’a pas totalement disparu dans cette version gastronomique revue et corrigée.
Il faut savoir que le propriétaire des murs reste les Hospices Civils de Lyon qui ont mis les lieux à disposition d’Eiffage via un bail à construction de 94 ans.
« Tous les espaces liés à la gastronomie seront accessibles dans une promenade fluide grâce aux cours et galeries qui jalonnent le site », décrit l’architecte Albert Constantin chargé du projet avec Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques.
Un parking de…135 places
L’höpital de l’Hôtel-Dieu était totalement refermé sur lui-même : une fois reconfiguré, il sera largement ouvert sur la ville grâce à huit accès qui seront percés, au lieu d’un seul aujourd’hui.
A noter qu’il ne faudra pas tabler sur le parking prévu pour se garer. Situé sous une cour, il n’offrira que…135 places, ce sera le seul du site.
La demande d’autorisation de construire a été déposée le 28 décembre dernier. Une procédure spécifique, l’ensemble de l’Hôtel-Dieu étant classé monument historique.
Les travaux pourraient donc démarrer à la fin de cette année pour une ouverture partielle de la partie Bellecordière en 2016, l’ensemble du site entièrement reconfiguré et futur lieu de promenade des touristes et des Lyonnais ouvrant ses portes en 2017, si le programme des travaux est respecté.