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Baptisé Helianthe, Eiffage inaugure son siège écolo à Lyon-Confluence

Il s’agit du bâtiment tertiaire  le plus écolo de Rhône-Alpes. Eiffage a eu la bonne idée de rassembler au sein de son nouveau siège régional, baptisé Helianthe, au cœur du nouveau quartier Confluence à Lyon, toutes les technologies vertes à sa disposition et situées dans le droit fil du Grenelle de l’Environnement. Un effet vitrine permis par l’addition d’une éolienne située sur le toit, de 1 600 m2 de cellules photovoltaïques en façade, d’un échangeur de chaleur, d’un système de récupération des eaux de pluie et d’une façade en forme de « peau sensible »…

Le Grenelle de l’Environnement a fixé des normes drastiques de consommation énergétique à partir de 2012 aux nouveaux bâtiments tertiaires qui sortiront de terre à partir de cette date : 50 kw/m2/an. A comparer à la moyenne actuelle de consommation d’un bâtiment tertiaire classique qui consomme en moyenne…180 kW/h/an.

Or, le nouveau siège Rhône-Alpes-Auvergne d’Eiffage qui accueillera sur près de 9 000 m2, 350 salariés, enfonce déjà cette norme réputée difficile à atteindre puisque sa consommation énergétique tombe à 18 kW/h/an. Un poil au-dessus cependant de la norme allemande « Passivhaus »  encore plus rigoureuse, fixée à 15 kW/h/an.  Inutile de dire que le nouveau bâtiment, Baptisé Helianthe et signé de l’architecte lyonnais Albert Constantin (Ateliers de la Rize) répond aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale).

Inauguré le jeudi 5 novembre en présence de 800 invités, il a d’ailleurs gagné le premier trophée Constructéo qui récompense les bâtiments tertiaires alliant respect de l’environnement et frais de fonctionnement réduits.

Les responsables de cette filiale d’Eiffel à qui l’on doit notamment la construction du tunnel de Fourvière ou de  l’Ecole Normale Supérieure de Lyon Gerland, ont eu l’intelligence, dès le lancement des études en 2006, de concevoir ce site comme une vitrine du savoir-faire de ce groupe en matière de développement durable. Un objectif dans le droit fil de la volonté de Gérard Collomb, maire de Lyon, de faire de Lyon-Confluence un éco-quartier. Une manière de dire que le plus important levier sera constitué par les économies d’énergie réalisées dans le secteur du bâtiment.

Pour Valérie David, responsable du développement durable chez Eiffage, pas de doute « Cet ouvrage montre que nous pouvons atteindre l’objectif fixé dans le cadre du protocole de Kyoto  qui est une division par quatre de notre production de CO2 d’ici 2050. » Et d’ajouter : « N’oubliez pas que  46 % de l’énergie finale est consommée par le bâtiment ! »

Pour arriver à ce résultat, Eiffage a rassemblé dans cette vitrine tous ses savoir-faire. Les plus visibles à l’œil nu sont composés de la lumière naturelle, de l’inertie thermique, d’un patio intérieur ventilé, de la création d’un micro-climat par l’arrosage d’un jardin intérieur et le recyclage de 100 % des eaux de pluie.
Il faut y ajouter l’installation sur la toiture d’une éolienne à axe vertical qui la rend apte à produire de l’électricité quelle que soit la direction du vent. Elle fournira près de 20 000 kWh par an. De surcroît, ont été installés sur la totalité de la façade sud 1 600 m2 de panneaux photovoltaïques qui devraient produire 220 000 kWh par an.

Enfin, 80 % des besoins de chauffage et de rafraîchissement sont assurés grâce à une pompe à chaleur plongeant dans la nappe phréatique à 14 m de profondeur. Les façades enfin fonctionnent à la manière d’une « peau sensible » grâce à un échangeur de chaleur qui permet de récupérer les calories de l’air extrait du bâtiment et de les y réinjecter.

Coût de ce petit bijou écolo : 27 millions d’euros pour une surface (shon) de 9 118 m2.
Au total, le bâtiment ne consommera rien. Car pour le reliquat, le groupe Eiffage a décidé de mettre en œuvre un système de compensation carbone, en lien avec des ONG. Un effet vitrine verte qui ne veut oublier aucun détail…

Photo : Sur la façade Sud d’Helianthe, le nouveau siège régional d’Eiffage : 1 600 m2 de panneaux photovoltaïques susceptibles de produire 220 000 kWh par an.