Madame la Ministre…
Emmanuel Imberton, le président de la CCI de Lyon Métropole, Saint-Etienne Roanne a envoyé un courrier à Agnès Buzin, ministre de la Santé pour s’insurger contre le risque de dérembousement de l’homéopathie qui pourrait porter un rude coup à la société lyonnaise Boiron, le leader mondial.
« Ce courrier pour vous faire part de ma grande inquiétude concernant la situation économique et sociale des Laboratoires Boiron, et/ patrimoniale implantée dans la région lyonnaise depuis 1930.
Les Laboratoires Boiron emploient 3 600 salariés, dont 2 500 en France et près de 1000 à Messimy près de Lyon.
Cette entreprise est devenue le leader mondial du médicament homéopathique et a toujours fait le choix de réaliser 100 % de sa production en France.
Les dirigeants de cette entreprise, qui ont toujours recherché l’excellence, ont d’ailleurs investi plus de 70 millions d’euros sur leur nouveau site de production de Messimy en 2018.
Une évaluation administrative de la Haute Autorité de Santé (HAS) est en cours et pourrait se, traduire par un déremboursement de l’homéopathie.
li faut savoir que le marché français représente 60 % du chiffre d’affaires de cette entreprise. Un tel déremboursement aurait des conséquences dramatiques sur son activité et donc sur l’emploi, sachant qu’une telle mesure aura inévitablement des répercussions très négatives sur la perception de l’homéopathie à l’export.
Une restructuration serait ainsi inévitable et plus de 1 000 emplois seraient menacés dans toute la France dont plusieurs centaines dans la région lyonnaise.
À cela, il convient d’ajouter les répercussions en chaîne sur les 2 700 emplois indirects et les effets induits très lourds sur le plan social et humain.
L’avis préliminaire de la HAS s’est brutalement retrouvé dans la presse et a créé un véritable émoi dans toute la région. Il est totalement incompréhensible qu’une entreprise, tête de pont d’une filière d’excellence, soit ainsi remise en cause et déstabilisée sans aucune prise en compte des conséquences économiques et sociales.
En tant que président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, je m’efforce de maintenir et de développer un environnement propice à la création de richesses et à l’emploi.
Voir un tel fleuron de notre industrie menacé, alors qu’aucune décision officielle n’a été prise et qu’aucune précaution la plus élémentaire, n’ait été envisagée en concertation avec l’entreprise, me semble inconcevable.
En vous remerciant pour l’attention toute particulière que vous voudrez bien porter sur ce dossier… »