Le SIdO qui regroupe pour la 1ère fois cette année trois high tech, change de braquet
Il a doublé de taille. Le SIDO qui a ouvert ses portes les 10 et 11 avril derniers à Lyon est le 1er salon en Europe à rassembler au sein d’un même espace, l’Internet des objets, l’Intelligence Artificielle et la Robotique. Il maintient de la sorte son leadership tout en restant ancré à Lyon. Un succès rendu possible grâce à son actionnaire qui joue le jeu et une efficace mise en réseaux.
A la surprise générale, un nouveau salon, le SIDO était créé il y a cinq ans à la Cité international à Lyon par deux Lyonnaises, Stéphanie Gibert et Paola Jesson. Vu sa fragilité, il était accompagné par le dispositif d’aide « Expo Booster » de la Métropole.
Sa thématique était alors naissante : l’Internet des objets ou l’IoT selon sa dénomination anglo-saxonne.
Mais deuxième surprise, d’emblée, il prenait ses marques et s’imposait en s’inscrivant dans une dimension européenne.
Il n’existe pour l’heure que deux salons similaires en Europe, en Espagne et en Allemagne, le SIDO conservant le leadership sur son créneau high tech.
Un leadership qui sera conforté cette année car le SIDO double cette fois carrément de taille, utilisant l’ensemble de l’espace d’exposition de la Cité internationale à Lyon.
Il devrait attirer cette année pas moins de 10 000 visiteurs professionnels sur deux jours, ainsi que 400 exposants. 80 conférences sont annoncées. En sus : workshop et business meetings…
Côté robotique, les plus grands seront présents, de Stäubli à Universal Robot : une trentaine d’acteurs de ce secteur sont annoncés.
Reprise de la partie professionnelle d’Innorobo
L’explication de ce gros changement de braquet : ce salon a repris la partie professionnelle du salon Innorobo, qui, vous vous souvenez-sans doute, a été créé à Lyon avec un vrai succès, avant de vouloir se développer à Paris. Une erreur funeste en l’occurrence car il a fini par mettre la clef sous la porte. Autant il était visible à Lyon, autant à Paris, il s’est retrouvé noyé dans la masse des salons de la capitale.
Catherine Simon, la créatrice d’Innorobo travaille désormais avec l’équipe du SIDO en activant ses réseaux, notamment internationaux.
De la sorte, cette année, le SIDO va ainsi rassembler sous une même bannière l’Internet des objets, mais aussi l’Intelligence Artificielle et enfin la robotique issue d’Innorobo.
La preuve qu’on peut créer et développer un salon de niveau international à Lyon, sans avoir à prendre obligatoirement la direction de Paris.
Ce parcours sans faute de Stéphanie Gibert et Paola Jesson est dû à leur sens stratégique.
Elles ont su créer ce salon au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard. Puis elles ont développé un réseau permettant sa croissance. Pour enfin bénéficier de plus de moyens, elles ont ensuite fait appel à un grand groupe français, en l’occurrence « Info pro Digital » (« l’Usine Nouvelle », « l’Usine Digitale », notamment) qui est désormais l’actionnaire à 100 % du salon, tout en conservant les deux cofondatrices aux commandes.
« Le groupe nous fait totalement confiance, alors que nous n’étions encore qu’une start-up œuvrant en mode agile », expliquent-elles d’une même voix.
Le rapport robotique de Bruno Bonnell
Les deux co-pilotes ont désormais les moyens de leur ambition. On pourra le constater cette année : sept univers sectoriels ont été mis en place, des transports à l’énergie, à la smart city en passant par l’industrie et l’agritech. Des univers au sein desquels les offres conjointes de l’Internet des objets, de l’Intelligence Artificielle et de la Robotique seront regroupés.
On trouvera aussi sur ce salon les grands réseaux nationaux de recherche, ainsi qu’une importante délégation de Corée du Sud. De même le SIDO accueillera gracieusement 45 start-up.
Enfin, en clôture, le député lyonnais LREM Bruno Bonnel profitera du salon pour présenter son rapport robotique. Un sujet qu’il connaît bien : il avait été un des principaux promoteurs du salon Innorobo à sa création…