Comment 1Kubator est devenu en deux ans seulement le 1er réseau d’incubateurs de France
En avril 2016, naissait à Lyon 1Kubator, un ovni dans le monde des incubateurs, avec notamment la volonté d’investir dans les start-up accompagnées. Un peu plus de deux ans plus tard, 1Kubator lève près de 4 millions d’euros pour se développer dans une dizaine de métropoles, outre Lyon, Bordeaux, Nantes et Rennes où le réseau est déjà présent.
« Lyon est une ville qui nous a accueilli les bras ouverts », lance Alexandre Fourtoy, un EMLyon, promotion 1991. Ce à quoi Karine Dognin-Sauze, vice-présidente à l’innovation de la Métropole ajoute, manifestement ravie : « en matière d’entrepreneuriat, 1Kubator coche toutes les cases ! »
Deux bonnes raisons pour Allexandre Fourtoy, le créateur d’1Kubator dont le concept a été testé à Lyon et qui y maintient son siège, de mettre les bouchées doubles en organisant des partenariats avec l’écosystème entrepreneurial lyonnais.
En s’appuyant sur la société Serfim de Guy Mathiolon, mais aussi la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes et BNP-Paribas, le réseau d’incubateurs vient de lever près de 4 millions d’euros.
Ces nouveaux investisseurs rejoignent les vingt financiers privés et business angels qui, à l’origine, ont permis le lancement de cet incubateur privé, déjà présent dans quatre villes françaises : Lyon, la tête de réseau, mais aussi Bordeaux, Nantes et Rennes.
Objectif : une implantation dans dix villes de l’Hexagone
Deux nouvelles devraient être ouvertes d’ici la fin de l’année : pas encore de nom cité, mais l’un des 1Kubator sera installé dans le sud et l’autre à l’est de la France. Objectif assez rapidement : dix 1Kubator dans dix villes de France dont Grenoble pour Auvergne-Rhône-Alpes.
Qu’est-ce qui séduit ces investisseurs ? Non seulement 1 Kubator accompagne concrètement les start-up qu’il accueille dans ses différentes sites : 120 jeunes pousses à ce jour, mais il prend aussi une part de capital de bon nombre d’entre elles, les accompagnant donc aussi financièrement, tout en prenant les mêmes risques qu’elles.
« Notre offre est très concrète : elle mêle financement, solutions de production et mise sur marché, et répond de ce fait au besoin des entrepreneurs du digital », décrit Alexandre Fourtoy. Ce qui représente, ajoute le créateur d’1Kubator, « plus de 280 mentors et intervenants, ainsi que plus de 600 ateliers ou événements par an au bénéfice des start-up ».
Une stratégie strictement régionale
Présent en région, 1Kubator ne l’est pas à Paris. « C’est une vraie volonté. Les régions sont un vrai choix : elles récèlent une énorme richesse qui n’est pas encore suffisamment exploitée », précise Alexandre Fourtroy. « Les start-up grandissent mieux dans leur région d’origine », ajoute-t-il. Et de préciser aussitôt : « Certes nous allons ouvrir un bureau d’accueil à Paris pour les besoins de nos start-up. Mais il n’est pas question que nous y ouvrions un 1Kubator… »
Dans la foulée de ce développement hexagonal, le créateur d’1Kubator lance une salve d’innovations en partenariat avec des acteurs de l’entrepreneuriat de la Métropole lyonnaise.
Ainsi, avec la Satt (Société dʼaccélération de transfert de technologie), Pulsalys, il crée une structure de co-investissement, baptisé 1KTech, destinée au développement de start-up de la deep-tech, celles qui sont adeptes des innovations de rupture, à destination des innovations et brevets numériques issus des universités. Un partenariat public/privé.
Quatorze salariés, une quarantaine, à terme
Il crée également BI-Up, un programme d’accélération dans le domaine de l’ e-santé à Lyon, en partenariat, cette fois, avec le groupe Boehringer-Ingelheim, l’un des leaders mondiaux de la santé animale et humaine, très présent à Lyon.
Et, enfin, avec le Groupe Serfim de Guy Mathiolon, il crée « Serfinnov », un autre programme œuvrant dans les cleantech et destiné à développer dans l’écosystème de Serfim, des start-up œuvrant dans les métiers de la dépollution, l’énergie, le recyclage, etc.
Enfin, cerise sur le gâteau, 1Kubator se lancera à la fin de l’année dans la blockhain, cette technologie de stockage et de transmission d’informations sans organe de contrôle, en partenariat avec une start-up accélérée du réseau, « Inblocks ». Une technologie qui sera proposée aux autres start-up, dans l’objectif d’accélérer leur développement.
La start-up d’incubation des start-up pousse très vite : 1Kubator emploie actuellement quatorze salariés. L’effectif de la société devrait atteindre quarante personnes lorsque l’incubateur aura terminé son implantation dans les dix métropoles ciblées.