Du 4 au 6 mai : avec l’événement « Partnering Against Covid-19 », Lyon, épicentre de la recherche contre le coronavirus
Cela ne se sait pas toujours, mais Lyon est un des principaux centres d’infectiologie en Europe, avec la présence indispensable d’un laboratoire P4 (comme à Wuhan), de nombreux chercheurs qui œuvrent dans ce domaine, cet ensemble bénéficiant d’un pôle de compétitivité de dimension mondiale : Lyonbiopôle. Rien d’étonnant donc si l’essai clinique Discovery est piloté à partir de Lyon ; tandis qu’un événement international virtuel va regrouper du 4 au 6 mai près de 2 200 participants et 1 600 entreprises.
Dans un contexte inédit de crise sanitaire, la région lyonnaise entend confirmer son positionnement de premier plan dans l’étude et la lutte contre les maladies infectieuses et donc contre le coronavirus.
Nombre d’acteurs de la Métropole, chercheurs et entreprises sont mobilisés depuis l’apparition du virus en janvier 2020, et sont en 1ère ligne pour la compréhension de son comportement et la lutte contre la pandémie.
C’est le cas de l’essai clinique international Discovery piloté depuis Lyon par le Docteur Florence Ader, médecin aux HCL et chercheur au Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI).
Une plate-forme numérique dédiée
Un autre événement va animer du 4 au 6 mai l’ensemble de l’écosystème mondial de lutte contre le coronavirus :la rencontre internationale virtuelle « Partnering Against Covid19 » organisé depuis Lyon, via une plateforme numérique dédiée.
À l’initiative de la startup lyonnaise Inova Software et du pôle de compétitivité en santé Lyonbiopôle, cet événement international lancé en seulement quelques semaines, devrait rassembler pendant trois jours sur la Toile, plus de 2 200 participants du monde entier issus de plus de 1 600 sociétés et représentant plus de 70 pays.
L’objectif : réunir tous les acteurs experts de la santé pour favoriser la recherche et accélérer le développement de traitements, vaccins et diagnostics pour lutter contre le Covid-19.
Lancé à l’initiative de la start-up lyonnaise Inova Software, du pôle de compétitivité en santé Lyonbiopôl et d’Evaluate Ltd, cet événement d’un genre nouveau, a pour but de construire, en un temps record, une « offre incroyable », dixit ses organisateurs visant à regrouper le maximum de forces en faveur de la recherche. Bref, de développer le plus de partenariats possible pour mieux mutualiser encore la lutte contre le virus, un impératif si l’on veut réussir cette course contre la montre.
C’est un cas unique dans l’histoire de l’humanité : en très peu de temps, pour un virus apparu il y a quatre mois seulement, la lutte contre le Covid-19 mobilise de très nombreuses entreprises pharmaceutiques, des biotechs, des fabricants, mais aussi des investisseurs ; et ce, sur les cinq continents. Une mondialisation express de la recherche.
« En tant que pôle de compétitivité santé, Lyonbiopôle structure et fédère un écosystème d’innovation de référence mondiale : dans le contexte actuel, nous nous sommes mobilisés pour favoriser l’émergence et la mise en place de partenariats internationaux via la plateforme #PartneringAgainstCovid19. C’est l’occasion de mettre à disposition de l’ensemble des acteurs de la santé l’expertise du pôle et de mobiliser son large réseau pour une action collective unique en réponse à cette crise sanitaire sans précédent », s’enthousiasme Florence Agostino-Etchetto, la directrice générale du pôle de compétitivité Lyonbiopôle basé à Lyon-Gerland.
Dix mille demandes de rendez-vous
Un premier bilan, déjà : plus de 1 500 entreprises à travers le monde ont déjà, dans ce cadre, effectué près de 10 000 demandes de rendez-vous au travers de la plateforme de « Virtual Partnering ».
La mise en place de partenariats entre les grands groupes pharmaceutiques et sociétés technologiques est justement le job de la start-up lyonnaise Inova Software, à l’origine de ce grand raout virtuel en faveur de la recherche. »
« Il s’agit avec cet événement d’accélérer la collaboration pour faire émerger plus vite les innovations thérapeutiques », lance Gilles Toulemonde, le Pdg d’Inova Software.
Il ne reste plus qu’à espérer que cet événement permettra l’émergence de nouvelles molécules pour les traitements à côté de celles qui apparaissent prometteuses, à l’instar du remdivisir et du tocilizumab, pour ne pas parler de l’hydroxychloroquine, chère au professeur Raoult, dont les résultats des nombreux essais le concernant s’avèrent pour l’heure contradictoires.