Quand l’agriculture française se met au numérique
Le web met en relation les fournisseurs et les exploitants
On aurait pu croire que le confinement aurait pu poser des problèmes aux agriculteurs pour rester en relation avec leurs fournisseurs. On s’aperçoit que non. Premièrement, cela fait longtemps que les exploitants se font livrer des produits agricoles et du matériel sur place. C’est le cas des graines et de la nourriture par exemple. En revanche, pour le gros matériel agricole, les professionnels préféraient encore se rendre chez les fournisseurs ou dans les foires pour voir les produits avant de les acheter.
Aujourd’hui, il existe des plateformes de vente de matériel agricole neuf ou d’occasion en ligne comme Agriaffaires par exemple. On y trouve tout type de remorques de transport ou de culture, des véhicules utilitaires, des outils, des tracteurs. De ce fait, les agriculteurs n’ont pas eu de problème cette année pour se fournir en gros matériel et les fournisseurs ont pu écouler plus facilement leurs stocks par le biais de ces plateformes.
Des ERP spécialisés dans la production agricole
Le travail dans une ferme, aussi bien d’élevage que de culture est désormais facilitée quand on s’équipe des logiciels spéciaux de gestion d’activité ! Les programmes informatiques qui aident les exploitants à effectuer la gestion comptable de leur entreprise existent depuis longtemps. Mais désormais, ils sont connectés à un système central d’information qui permet d’automatiser les commandes, les petites tâches, d’ajuster les quantités de nourritures en fonction des paramètres vitaux de chaque animal ou encore de programmer les temps d’arrosage. Aujourd’hui, le cahier des charges de ces logiciels ERP est tourné vers la transition énergétique pour rendre les fermes plus écologiques et permettre aux agriculteurs de réaliser des économies d’énergie. Ces logiciels ont permis aux exploitants d’augmenter leur productivité et également de faciliter leur travail au quotidien.
De la vente directe en ligne
L’autre avancée majeure dans l’agriculture française, c’est la possibilité de faire de la vente directe en ligne. Beaucoup d’exploitations n’en faisaient pratiquement plus, car les consommateurs étaient moins nombreux à venir chercher leurs produits à la ferme. En effet, force est de constater que l’arrivée des supermarchés a eu pour effet de détruire les petits points de vente. Durant le premier confinement, les agriculteurs ont eu du mal à écouler le stock de nourriture destiné aux marchés qui ont été interdits. Beaucoup d’entre eux se sont tournés vers la vente en ligne et ont décidé de créer leur propre site web. Ils proposent soit un point de retrait ou de la livraison à domicile. Le drive comme la livraison sont également deux services qui se sont beaucoup développés depuis le début de la crise. Certains exploitants vont plus loin et ont développé des partenariats avec un ensemble de producteurs des alentours pour développer un commerce de proximité d’éleveurs, de céréaliers, de légumiers, de fruitiers, de fromagers… et faire de la vente directe mutualisée en circuit court.