Retombée du ratage de l’Idex : un administrateur provisoire nommé à l’Université de St-Etienne pour remplacer sa présidente
L’explosion de l’Idex (Initiative d’excellence) qui aurait dû donner aux Universités de Lyon et de Saint-Etienne une dimension internationale n’en finit pas de propager ses ondes.
Cette fusion avortée d’Universités et de Grandes Ecoles dont certaines ont préféré rester sur leur pré-carré local, ont amené le recteur de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, et recteur de l’académie de Lyon, à désigner début février, Camille Galap, administrateur provisoire de l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne.
Cette nomination fait suite à la démission de Michèle Cottier, la présidente de l’Université stéphanoise.
Et ce, suite à la démission des deux tiers des membres titulaires du conseil d’administration provoquant une réaction en chaîne : elle a entraîné la dissolution du conseil d’administration et du conseil académique, et la fin du mandat du président de l’université.
Cet administrateur provisoire sera notamment chargé d’organiser, “dans les meilleurs délais”, les élections visant à installer de nouvelles instances.
« J’espère que cette période de transition permettra de retrouver le calme nécessaire au débat pour redéfinir les perspectives d’avenir de l’Université Jean Monnet », a indiqué Michèle Cottier qui avait été réélue en novembre 2019 à la présidence de l’université, pour un mandat de quatre ans ; mais qui n’aura tenu qu’un peu plus d’un an.
« Faudra-t-il attendre septembre pour qu’une nouvelle équipe soit mise en place ? Pour apaiser les tensions dans notre université ? Pour se tourner enfin vers l’avenir ? Les personnels n’en peuvent plus. Il faut revenir à une situation apaisée et leur donner des perspectives », ont déclaré les représentants du syndicat majoritaire des enseignants, personnels administratifs et chercheurs du SNPTES.
Bref, cette occasion ratée de l’Idex n’aura laissé que des ruines. Il va falloir reconstruire.