La région Auvergne-Rhône-Alpes ne devrait pas retrouver son PIB d’avant Covid-19, …avant 2022

Estimé à 270 milliards d’euros en 2020, le Produit Intérieur Brut (PIB) d’Auvergne-Rhône-Alpes devrait croître de 6,3 % en 2021, selon le directeur régional de la Banque de France pour Auvergne-Rhône-Alpes, Christian Jacques Berret.

Sachant que ledit PIB a, sous l’effet des deux confinements et de la pandémie, plongé de 8,5 %, “la plus importante chute depuis le 2ème guerre mondiale”, en 2020, “on ne retrouvera pas le niveau d’avant Covid-19, avant 2022”, estime le directeur régional. Et ce, à condition qu’un nouveau confinement “lourd” ne vienne à nouveau retarder l’échéance…

Suite à une chute pour le moins sensible des exportations (- 13 %), l’industrie régionale a plongé l’année dernière plus que le PIB : – 9,8 %. Bonne surprise cependant : “les effectifs ont globalement été préservés : – 2,6 %”, en incluant les personnels intérimaires, les plus touchés par le chômage.

Du côté du BTP, le recul s’est établi l’année dernière à – 7,9 %, mais avec des effectifs quasi-stables : – 0,5 %.

Sans surprise, vu la conjoncture, les investissements ont plongé en 2020 : de – 16 % pour l’industrie, de – 34 % pour les services et de – 9 % pour le BTP.

Ceci donc pour le legs que nous laisse l’annus horribilis 2020.

Un rebond de 6,3 %

Pour l’année prochaine, Christian Jacques Berret table sur un net rebond, si bien sûr un troisième confinement “lourd” ne vient pas gâcher la reprise : + 6,3 %.

Dans ce cadre là, l’industrie devrait croître de 5,8 %, avec notamment une reprise de l’export (+ 6,6 %). La bonne nouvelle est le fort niveau d’investissement dans l’industrie, qui est cyclique : + 24 %.

Du côté des services, la hausse devrait être plus forte (+ 8,5 %) ; et enfin un peu plus faible pour le BTP (+ 4,6 %).

Dans le cadre de ce rebond escompté en 2021, “l’économie régionale ne manque pas d’atouts”, estime le directeur régional de la Banque de France.

Parmi ces atouts, figure le dynamisme de ses PME qui s’est traduit par “une énorme remontée des crédits aux PME : + 30 % !”.

Les désormais fameux PGE (Prêts Garantis par l’Etat) qui ont concerné 85 000 entreprises et représenté une enveloppe de 14 milliards d’euros, ont permis aux entreprises de maintenir leur trésorerie.

Chômage : un pic attendu à 11 %

Malgré tout, du côté du chômage, Christian Jacques Berret fait moins montre d’optimisme. Il s’attend “à un pic à 11 % de taux de chômage au cours du 1er semestre sous l’effet des premiers plans sociaux”…

Malgré tout, le responsable de la Banque de France à Lyon estime que l’économie va pouvoir rebondir : “ Le plan de relance va nous permettre de passer de l’infirmerie à la convalescence, puis de la convalescence au rebond…”

Mais pour que l’économie reparte, “la confiance va s’avérer essentielle…” Mais pour ce faire, il faudra attendre que la pandémie soit enfin derrière nous…