Et de quatre ! Une nouvelle entreprise auralpine prévoit de s’introduire en Bourse : le e.commerçant grenoblois, spécialiste de la chaussure, Spartoo
L’année 2021 pourrait bien s’afficher comme une année record pour les introductions en Bourse. Voulant profiter de la bonne santé du marché, elles se bousculent depuis le début de l’année. Après HRS, Obiz et Kumulus Vape (et sans doute la stéphanoise Boa Concept), un nouveau candidat annonce qu’elle est dans les starting-blocks : le Grenoblois Spartoo.
La petite dernière en date qui frappe à la porte du marché boursier est le e.commerçant en chaussures Spartoo. Chacune des introductions réalisées, depuis le début de l’année, s’est soldée par un succès. En sera-t-il de même pour la société créée par Boris Saragaglia ? Ce dernier veut s’introduire sur le compartiment Euronext Growth, celui des valeurs de croissance. Préliminaire indispensable, le document d’enregistrement de Spartoo a en effet été approuvé par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le gendarme de la Bourse.
“Nous sommes convaincus que la Bourse nous permettra d’accélérer notre stratégie de croissance durable, bâtie depuis 2006 sur la transparence, l’indépendance et l’impact sociétal, des marqueurs forts et constitutifs de notre culture d’entreprise partagée par nos 410 collaborateurs de 26 nationalités”, lance Boris Saragaglia, fondateur et Pdg de l’entreprise. Pourquoi cette volonté d’arriver en Bourse ? Il s’agit d’abord d’engager une diversification, selon le boss de l’entreprise.
Deux objectifs : la diversification et la notoriété
“Ce projet répond à notre volonté de renforcer notre proposition sur l’offre fashion, dont la chaussure, segment historique sur lequel nous avons bâti notre leadership, tout en développant l’offre vers de nouveaux segments, tels que la décoration d’intérieur.”
Le Pdg recherche aussi les retombées de notoriété que procure toute introduction en Bourse. On ne regarde plus de la même manière une société cotée qui a passé victorieusement le barrage de la Bourse.
Ainsi, explique Boris Saragaglia, “la Bourse, c’est aussi l’opportunité d’accroître davantage la notoriété de la marque Spartoo pour capitaliser sur la solide dynamique actuelle de l’e-commerce et le besoin de digitalisation des magasins physiques.”
A ce jour, présent dans trente pays en Europe, le e.commerçant grenoblois vend plus de 3 millions de paires de chaussures (chiffre 2020).
Ainsi, Spartoo annonce afficher sur son catalogue 8 000 marques et près de 700 000 références.
Le groupe, ancien propriétaire du chausseur André, a récemment racheté les marques JB Martin et Christian Pellet, cette dernière étant originellement basée à Vienne en Isère.
Spartoo a réalisé l’année dernière 194 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Un e.commerçant qui en impose, donc ; mais à l’origine, Spartoo était une petite start-up devenue grande.
Elle a été créé en 2006 par trois jeunes étudiants, toujours aux commandes du groupe aujourd’hui : Boris Saragaglia, le Pdg, donc ; Paul Lorne, responsable de la logistique, et Jérémie Touchard, responsable du référencement.
Depuis, les trois fondateurs développent Spartoo en se fondant sur trois principaux piliers : la croissance, une offre toujours plus étendue et un développement à l’international.
A fin 2020, près de 90% des revenus consolidés de Spartoo provenaient de son activité vers les particuliers (achat ferme et marketplace) sur les segments de la chaussure, des sacs et du prêt-à-porter.
Une stratégie de marques
Si l’on rentre dans le détail, l’offre fashion de Spartoo se distingue notamment par la mise en avant de plus de seize marques propriétaires dont dix créées en interne, telles que Betty London®, Citrouille & Compagnie®, Dream in Green®, Fericelli®, Casual Attitude®, Carlington® ou So Size® ou via des acquisitions, telles que GBB®, JB Martin®, Christian Pellet®, Un matin d’été®, Little Mary® et Easy Peasy®.
Cette stratégie de marques s’appuie sur un savoir-faire important, de l’analyse des tendances au sourcing des matières premières, le tout assuré par le bureau d’études du Groupe, ou via les partenaires situés principalement en Europe.
Cette pratique permet au Groupe de développer des produits exclusifs soutenant la fidélisation des consommateurs tout en assurant une maîtrise accrue des coûts.
Une plateforme logistique à Lyon et des magasins en dur
Spartoo bénéficie ainsi d’une plateforme logistique internalisée, dont le cœur est situé à Lyon, et contrôle l’ensemble de la chaîne de transport via un réseau de partenaires locaux en Europe.
Comme l’autre grand e.commerçant de la région, LDLC, dans le domaine des produits électroniques, Spartoo a développé six magasins en dur et en nom propre répartis de manière équilibrée sur le territoire ; ainsi que trois corners au sein des galeries marchandes « Le Printemps » à Brest, Tours et Metz.
Ces espaces, où Spartoo déploie son activité de vente de chaussures, permettent ainsi de proposer l’offre disponible sur Spartoo.com via des interfaces digitales dans les magasins… Une stratégie phygitale (mariage du e.commerce avec le commerce physique) selon le terme consacré et qui devrait s’intensifier à l’avenir…