Cafés, bars, restaurants : le chauffage des terrasses désormais totalement prohibé à Lyon
Il va être difficile pour nombre d’établissements de restauration de laisser manger leur clients, hors fumeurs invétérés, prêt à rester dans le froid pour ingérer de la nicotine, dehors dans des terrasses chauffées au gaz.
C’est ce qu’a rappelé Grégory Doucet, maire de Lyon, à l’heure où les température tendent à chuter…
En fait pour la profession, ce n’est pas une surprise. C’était déjà dans les tuyaux : la mairie de Lyon avait mis au point cet été avec l’organisation professionnelle, l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) de nouvelles mesures traduites dans une charte.
Cette charte stipulait que les terrasses, après la dernière vague pandémique, allaient pouvoir s’agrandir de 50 % sans redevance supplémentaire pour les commerçants.
Etait également évoquée la possibilité d’ouvrir sa terrasse toute l’année sur stationnement.
“Aucun dispositif de chauffage”
Mais il était bien stipulé une contrepartie qui était exigée : le chauffage des terrasses était désormais interdit…
“ Aucun dispositif de chauffage ne devra être installé sur la terrasse”, précise cette charte d’engagement des commerçants (voir ci-dessous).
Pour l’exécutif écologiste, il s’agit par cette décision de faire de Lyon “une ville climatiquement neutre”.
En fait, il s’agit de la simple anticipation d’une mesure nationale qui est destinée à prendre effet en avril 2022.
Si le sujet revient à l’ordre du jour, c’est que les commerçants concernés ont reçu il y a quelques jours une lettre de la mairie de Lyon, leur rappelant la mesure.
Une certaine résignation
Celle-ci n’a pas suscité, hormis chez quelques rares professionnels, d’opposition farouche, mais plutôt une certaine résignation.
Selon les chiffres de la majorité municipale, les terrasses chauffées ne concerneraient que 10 % des cafés, bars et restaurants de Lyon.
Cette mesure, l’exécutif entend bien la faire respecter : il est vrai que les quelques récalcitrants devraient être vite repérés : des agents passeront dans les établissements pour contrôler la bonne application de la mesure. Et pour le cas échéant, dresser des amendes.
Les établissements récalcitrants risquent à la fois une suspension de leur terrasse et une amende de 135 euros. Ouille !
La charte signée cet été : charte-terrasses-ville-de-lyon