Trente-mille personnes attendues du 8 au 10 juillet pour la “Fête de l’Huma écologiste” dans la Métropole lyonnaise
Différentes villes tenues par des écologistes se sont battues pour l’obtenir dont Lyon, Poitiers ou Grenoble.
De quoi s’agit-il ? D’un Festival dénommé Alternatiba dont ce sera la première édition : il se veut le pendant de la Fête de l’Huma, versant Vert programmé du 8 au 10 juillet prochain.
Et finalement, c’est Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon qui l’a emporté, face à ses homologues maires écologistes, après avoir bien bataillé.
Il s’en félicite, expliquant que cette nouvelle manifestation qui sera présente cet été dans la Métropole se situe ” dans une dynamique de lutte contre le dérèglement climatique”. “Un événement inédit” , précise-t-il.
Et d’ajouter : « Dans l’objectif de rassembler les associations, personnalités et scientifiques de la communauté climat, autour d’une programmation pluridisciplinaire et intergénérationnelle, ce festival permettra de réfléchir et de mobiliser sur la mise en œuvre de la transition écologique et sociale. »
Ce ne sera donc pas qu’un grand jamboree musical et festif qui se déroulera dans le 2ème plus grand parc péri-urbain d’Europe, en l’occurrence le parc de Miribel Jonage en lisière de Lyon, mais aussi un événement à dimension politique.
C’est d’ailleurs bien ce qu’explique Bruno Bernard pour qui, « accueillir le premier et plus grand festival climat est une fierté pour l’exécutif de la Métropole de Lyon et les élus du Grand Parc Miribel Jonage. Nous espérons qu’au travers d’une programmation à la fois grand public et originale, cet événement inédit saura éveiller les consciences et sensibiliser citoyennes et citoyens face à l’inaction des gouvernements pour lutter contre le dérèglement climatique. »
Un “Village des alternatives” avec 500 exposants
Les organisateurs annoncent la présence de 30 000 militants écologistes à une période où d’ailleurs le parc est déjà bondé.
Ce rassemblement Alternatiba aura aussi une dimension économique : « un Village des alternatives » accueillera pas moins de 500 exposants.
On attend de surcroît sur les lieux pour gérer le très grand nombre de manifestations prévues, plus de 2 000 bénévoles ; ainsi qu’une centaine d’artistes ; et enfin, une centaine d’intervenants et de formateurs.
Outre les conférences, des lieux de réflexions, de formation, comme pour la Fête de l’Huma, la musique sera très présente.
On y trouvera également des espaces de restauration et des bars, ainsi qu’un camping.
Ce Festival se veut évidemment exemplaire en matière écologiste, ses organisateurs expliquant promouvoir notamment pour les 30 000 participants attendus, « les mobilités actives et le covoiturage ; la promotion du local, en faisant appel aux prestataires, fournisseurs et artistes locaux ; de la nourriture bio, locale, et une gestion cohérente des déchets, etc.”
Bref cet événement se veut aussi comme un vitrine écologiste.
Une frange activiste
Mais qui sont donc ses organisateurs ?
Créé en 2013 à Bayonne, Alternatiba est “un mouvement citoyen de mobilisation sur le dérèglement climatique.”
Il promeut “des initiatives concrètes dans le but de construire une société durable, tout en s’opposant aux projets entravant le développement de cette société.”
Alternatiba est aussi doté d’une frange activiste, évoquant dans son projet “ la résistance pour bloquer les projets climaticides et interpeller les décideurs politiques et économiques sur l’urgence de s’emparer de ces solutions, aux côtés du mouvement Action Non- (ANV) COP21.”
Ainsi, le 4 décembre dernier, des militants d’Alternatiba ANV ont recouvert de peinture rouge et de slogans les locaux de la Société Générale située rue de la République dans le 2e arrondissement de Lyon. Etait visé « le gouvernement d’Emmanuel Macron et la connivence entretenue avec les gros pollueurs », parmi lesquels, selon eux, la Société Générale…
Photo de tête-Lors d’un regroupement d’Alternatiba à Bayonne
Lors de la dernière action des militants d’Alternatiba à Lyon (photo Twitter)