Selon la Banque de France, les chefs d’entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes restent franchement optimistes sur leur croissance en 2022

En Auvergne-Rhône-Alpes, les chefs d’entreprises de l’industrie voient leur croissance bondir en cette année 2022 de 6,8 %. Tel est le résultat de l’enquête annuelle de la Banque de France d’Auvergne-Rhône-Alpes qui a porté sur près de 4 300 entreprises. L’export devrait repartir à + 6,5 % et les effectifs pourraient encore croître de 2,8 %. Tels sont en tout cas les pronostics des décideurs. Un tableau qui dessine une année 2022 dans la droite ligne de 2021.

Après 7 %, soit la croissance la plus forte depuis trente ans, le gouvernement table sur 4 % en 2022, ce qui ne serait pas si mal, sachant qu’avant le Covid-19, la croissance plutôt faible s’étageait bon an, mal an, entre 1 et 2 % l’an.

Cette prévision gouvernementale que certains économistes trouvent optimistes a en tout cas manifestement les faveurs des chefs d’entrepirses de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Interrogés par la Banque de France régionale que dirige Christian-Jacques Berret, les patrons de la région tablent cette année sur une hausse de leur chiffre d’affaires de 6,8 % ; avec un export qui repartirait à la hausse (+ 2,8 %) et des effectifs qui malgré les tensions sur l’emploi, poursuivraient leur embellie : + 2,8 %.

Effet rattrapage dans la restauration, l’hôtellerie et l’événementiel

Pour les services un peu bridés l’année dernière dans l’hôtellerie, restauration et l’événementiel par le Covid, il y aurait un effet rattrapage avec une croissance encore plus importante selon les chefs d’entreprises interrogés : + 8,5 % de croissance de leur chiffre d’affaires et des effectifs bondissant de 4,5 %. Bonjour la recherche de compétences !

Dans le BTP, les perspectives des chefs d’entreprise sont en demi-teinte en revanche : + 2,9 % pour leur chiffre d’affaires et + 2,5 % pour les effectifs.

Selon le patron régional de la Banque de France, “on assisterait à une stabilisation des marges, avec une majorité d’entreprises cependant qui s’attendent plus à une augmentation de la rentabilité qu’à une diminution”.

Bonne nouvelle également, selon Christian Jacques Berret : “70 % des chefs d’entrenprises de l’industrie, visent non seulement un renouvellement de leur capacité industrielle, mais ils sont aussi nombreux à envisager une hausse de leur capacité de production.

“Produire et recruter”

Le patron régional de la banque des banques ne s’attend pas à un boom des défaillances : “les délais octroyés par le gouvernement grâce au quoi qu’il en coûte a permis à beaucoup d’entrprises qui étaient fragiles de consolider leur positions : cela on le ressent.”

Pour lui : “on combine une crise structurelle très forte qui a été maîtrisée avec une transformation profonde de notre économie avec le changement climatique, la digitalisation des entreprises : on peut estimer que ce cocktail très évolutif peut être porteur d’espoir.”

Et d’ajouter, en rajoutant une couche d’optimisme pour cette année qui démarre : “ Après et malgré une crise pareille, les chefs d’entreprise entendent bien produire et recruter, c’est ce qui est frappant. Auvergne-Rhone-Alpes a un tissu économique solide et plus dynamique que les autres régions : ce sont des éléments positifs pour l’avenir”, assure le président de la Banque de France régionale.

Prenons en l’augure !