Lyon Biopôle à l’initiative d’un projet de biocluster en immuno-infectiologie
Des experts académiques et industriels travaillent à créer un écosystème d’excellence en immuno-infectiologie qui permettra de préparer la lutte contre les maladies infectieuses de demain. Ancré à Lyon (Gerland) ce campus vise un rayonnement international. Ce biocluster en projet compte d’ores et déjà des experts parisiens parmi ses parties prenantes et a vocation à devenir un lieu privilégié de développement de l’innovation en matière de maladies infectieuses. Les thématiques prioritaires abordées sont des enjeux majeurs de santé publique tels que les virus émergents et réémergents, les maladies respiratoires et l’antibiorésistance. Autre aspect du projet, l’ambition de favoriser la collaboration public-privé.
« Ce projet permettrait de favoriser une recherche de rupture pour mieux faire face aux prochaines pandémies, en structurant différents types d’initiatives et en réunissant en une seule unité de lieu et communauté d’actions les acteurs engagés pour préparer les outils de prévention, de diagnostic et de traitement. Il offrirait également la possibilité de rendre plus concret le concept de « One Health » : cette approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale, centrale dans la lutte contre les maladies infectieuses. », déclare Philippe SANS, président de Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes.
2022 : volonté de répondre aux enjeux de santé publique actuels et futurs
En juin dernier le président annonçait vouloir être souverain en santé et devenir la 1ère nation innovante en Europe avec 7,5 milliards d’investissements prévus ainsi que l’ambition de produire 10 biomédicaments à horizon 2025 contre les cancers et les maladies chroniques. Par ailleurs, le chef de l’État déclarait vouloir créer 3 biocluster en France et promettait 100 millions d’euros d’investissement par structure. C’est à la suite de ces déclarations que l’éco système auralpin s’est organisé afin de proposer une potentielle candidature et comme l’indique Florence Agostino-Etchetto, directrice générale de Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes « nous nous sommes sentis tout de suite impliqués, la thématique des maladies infectieuses est assez présente sur le territoire. L’objectif est de tirer les leçons de la crise et être près en cas de nouvelle pandémie. »
Et c’est peu de le dire, la région Auvergne Rhône-Alpes se hisse au deuxième rang en France dans le domaine de l’industrie de santé et au 5ème rang en termes de recherches au niveau européen. Toute la chaine de valeur est couverte avec une forte caractéristique dans la production, la bio production avec beaucoup de R&D. Et pour cause la région a vu naitre l’industrie du vaccin, a développé une expertise en diagnostic et compte pas moins d’une vingtaine de grand groupe dans le secteur de la santé.
A ce jour, Lyonbiopôle Auvergne Rhône-Alpes compte 277 adhérents dont des entreprises, des académiques et des hospitaliers. L’année 2021 a été, pour le pôle de compétitivité santé, synonyme de croissance. Il affiche 195 projets d’innovation en santé accompagnés soit plus de 80 % par rapport à 2020 et 42 projets financés pour un total de plus de 126 millions d’euros.