SNCF, Bruno Bernard, Laurent Wauquiez : il n’est que temps de débloquer le dossier du RER à la Lyonnaise !
Jusqu’à présent on en parlait beaucoup, mais on ne voyait rien venir. Pour des raisons politiques : en cause, notamment, les mauvaises relations entre la Métropole lyonnaise et la Région.
Le dossier va-t-il enfin bouger ?
En tout cas, le président de la Métropole de Lyon et du Sytral, l’organisme qui organise les transports publics dans l’agglomération, Bruno Bernard, a écrit au président de la région, Laurent Wauquiez, pour que les deux collectivités avancent beaucoup plus vite, “ ensemble “, sur ce dossier. Et qu’elles dépassent « les étiquettes politiques ».
La Métropole de Lyon qui compte 35 gares sur son territoire propose à la région d’accélérer le dialogue « pour imaginer de nouvelles formes de collaboration permettant l’émergence d’un RER à la lyonnaise ».
La Métropole souhaite ainsi expliciter plusieurs propositions, comme celle concernant une ligne de RER entre Vienne/Lyon/Villefranche-sur-Saône, via les Pays de l’Ozon, les gares de Jean-Macé, de Perrache, de Vaise, le Val de Saône et le Beaujolais, ou encore une double ligne Saint-Etienne-Givors-Perrache et Condrieu-Givors-Perrache, via la Vallée du Rhône et la Vallée du Gier.
Enfin, la Métropole de Lyon souhaite aussi le développement des « trois lignes de tram-train de l’ouest lyonnais ». Un développement qui « nécessite de lourds investissements : doublement du tronc commun, mise au gabarit tram-train de Tassin-Lozanne, prolongations Brignais-Givors et Saint- Bel-Vallée de la Brévenne », souligne la Métropole.
“Dépasser les étiquettes politiques”
Au final, Bruno Bernard appelle Laurent Wauquiez à ce qu’ils discutent ensemble et dépassent donc« les étiquettes politiques ».
« Il est de notre responsabilité commune de mettre ces projets en œuvre. Les services de la Métropole de Lyon et du Sytral sont à la disposition de ceux de la région pour organiser rapidement une première rencontre avec les parties prenantes, et définir un calendrier de travail conjoint », conclut Bruno Bernard, dans cette missive.
En espérant que celle-ci sera enfin suivie d’effet ! Jusqu’à présent, la Région rejetait la faute sur le calendrier défini par l’État.
Ce qui est sûr est qu’un tel dossier devra pour aboutir être quadripartite : la SNCF, l’Etat qui devra mettre la main au portefeuille, la Région et la Métropole de Lyon.
Car le RER à la Lyonnaise risque de coûter cher : des centaines de millions d’euros en achat de rames, d’aménagements des voies, etc.
“Un jeu d’échec politique”
Comment débloquer le dossier ? Pour Bruno Marchesini, président de l’association d’usagers du TER de la Vallée du Rhôner, AuterVR, qui milite activement pour ce RER à la Lyonnaise, “ On pensait que le dossier allait être relancé lors des dernières élections régionales, ce ne fut pas le cas, malheureusement. Je sens plus de volonté du côté de la Métropole, mais il s’agit là d’un d’un jeu d’échec politique entre les parties prenantes : l’un des principaux problème est celui du pilotage…”
Et si tout le monde montait à bord ? C’est le moment de prendre ce train en marche : le chapitre transport du plan Plan Etat/Région a été repoussé. L’occasion d’y ajouter le RER à la Lyonnaise qui résoudrait pour partie les problèmes de saturation des routes et autoroutes d’accès à Lyon ?
Ce qui permettrait de fixer un échéancier, une étape qui, dans la situation actuelle, constituerait déjà un premier pas d’ampleur…