Symbio confirme le démarrage fin 2023 de la production de sa Gigafactorie de Saint-Fons : 50 000 systèmes de piles à combustible par an

Symbio va investir 1 milliard d’euros en France sur sept ans. Parmi les principaux investissements annoncés par cette co-entreprise de l’équipementier Faurecia et du pneumaticien Michelin figure la construction à Saint-Fons dans la Vallée lyonnaise de la chimie, de l’un des plus grands sites de production de systèmes de piles à combustible d’Europe, avec une capacité de production totale de 50 000 systèmes par an.

Symbio, la co-entreprise rassemblant Faurecia & Michelin dans le domaine de l’hydrogène annonce qu’elle va investir un total d’un milliard d’euros sur sept ans en France par le biais de son projet “HyMotive”. Et ce, dans le cadre de France Relance 2030, et du programme Hy2Tech du PIIEC hydrogène, traduction : Projet Important d’Intérêt Européen Commun.

Il s’agit pour Symbio d’utiliser cette somme considérable “pour accélérer l’industrialisation et l’innovation, tout en portant sa capacité totale de production en France à 100 000 systèmes par an, d’ici 2028. “

Bon pour la Métropole lyonnaise : l’une des pièces maîtresses de ce projet est le site industriel dit “de classe mondiale” de Saint-Fons, avec l’objectif d’en faire l’un des plus grands sites de piles à combustible en Europe.

Baptisée SymphonHy, cette usine de Saint-Fons sera l’un des plus grands sites de production de systèmes de piles à combustible en Europe, avec une capacité de production totale de 50 000 systèmes par an.

Stellantis, gros client

Sa production doit démarrer au second semestre 2023 pour accompagner ses clients, et plus particulièrement Stellantis qui veut produire jusqu’à 10 000 véhicules à hydrogène d’ici 2024, conformément à son plan stratégique “Dare Forward 2030.”

Ce site amiral de Saint-Fons accueillera non seulement le siège du Groupe, le centre de R&D, la Symbio Hydrogène Académie, mais aussi un incubateur de start-up centré sur les solutions hydrogène zéro-émission.

“ HyMotive permettra la création de 1 000 emplois et contribuera à la construction d’un écosystème hydrogène solide en Europe, un levier clé pour atteindre l’objectif net zéro européen”, précise la société.

L’ambitionn est forte : “le Groupe confirme son ambition d’être un acteur mondial de premier rang dans la technologie des piles à combustible, en atteignant un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros et une production de 200 000 systèmes en 2030.”

C’est bien simple, Symbio veut tout bonnement devenir l’un des leaders du marché mondial des piles à combustible.

2ème phase

“Dans sa deuxième phase, Hymotive développera et industrialisera une nouvelle génération innovante de systèmes de piles à combustible, reposant sur une technologie de rupture”, explique-ton chez Symbio.

Une deuxième Gigafactory, en France, sur un site non encore défini, portera la capacité de production total de Symbio à 100 000 systèmes de piles à combustible par an d’ici 2028.

Hymotive créera ainsi 1 000 emplois supplémentaires sur la durée du projet.

La plupart des acteurs de l’hydrogène en Europe vont être enrôlés dans ces deux projets, soit 25 entreprises et institutions académiques réparties dans six pays européens.

De l’hydrogène vert de la centrale de Pierre-Bénite

Symbio est par ailleurs en train de sécuriser l’approvisionnement en hydrogène vert à Saint-Fons grâce à différents accords : Elogen construira un électrolyseur pour la production sur site d’une tonne d’hydrogène bas carbone par jour d’ici fin 2023.

A plus long terme, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et Engie devraient fournir à Symbio de l’hydrogène vert provenant de la centrale hydroélectrique CNR, toute proche :  à Pierre-Bénite.

Bref, du côté de Symbio, on en est désormais sûr : “ces projets d’envergure vont permettre de soutenir la souveraineté technologique et industrielle de l’Europe en matière d’hydrogène !”

Rendez-vous dans sept ans…