Des vaporetti à Lyon, sur la Saône, comme à Venise, d’ici le printemps 2025…
L’exécutif métropolitain n’avait pas réussi à innover via les transports dans les airs allant de Gerland à Francheville, le téléphérique ayant été rétoqué par la population. L’innovation en matière de mobilité à Lyon, passera donc par l’eau. Un service de vaporetti, certes en moins…dense, comme à Venise a été décidé par le Sytral et la Métropole. Il ne concernera que la Saône, de Vaise à la Confluence, en passant par Saint-Paul et le quai Saint-Antoine. Aucune opposition là, n’est à craindre…
C’est le petit vaporetto commercial qui va depuis plusieurs années de la Presqu’île lyonnaise au centre de commerces et de loisirs de la Confluence qui a ouvert la voie…fluviale.
Assez rapidement, en l’occurrence, en 2025 pour le prix d’un ticket de bus ou de métro, les voyageurs adeptes du transport fluvial pourront se déplacer à Lyon, sur la Saône de Vaise à la Confluence.
Ce nouveau service annoncé par Bruno Bernard, le président du Sytral, l’instance organisatrice des transports à Lyon, sera similaire à celui d’une ligne de bus avec une ouverture de la ligne à 7 h et un dernier voyage à 21 h.
« Qualité de service et plaisir de naviguer »
Et ce, avec une fréquence honorable : toutes les 15 minutes.
« L’objectif est d’offrir aux habitants une nouvelle solution de mobilité attrayante et respectueuse de l’environnement, totalement intégrée au réseau TCL, alliant qualité de service et plaisir de naviguer », s’est plu à souligner Bruno Bernard, lors du vote de cette délibération.
Les stations desservies ? Comme on peut le découvrir sur le plan ci-dessous : le terminus sera situé à la station «Vaise Industrie».
Une halte sera créée au bas des pentes de la Croix-Rousse, quai Saint Vincent, à proximité du quartier Saint-Paul du Vieux Lyon.
Une autre halte sera créée quai Saint-Antoine dans le cadre du projet « Terrasses de la Presqu’île » qui a beaucoup de retard, mais devrait néanmoins voir le jour. Soit une distance de 3,4 km. Et ce, dans un premier temps.
La métropole envisage, (tracé en pointillé bleu), de desservir aussi le centre de loisirs et de commerces de la Confluence à hauteur de la darse, mais avec de moindres fréquences.
Quatre bateaux
Les vaporetti seront au nombre de quatre pour assurer ce nouveau service qui devrait autant plaire aux Lyonnais qu’aux touristes…
Ce seront des bateaux hybrides thermiques et électriques, comme l’actuel vaporetto qui circuleront sur le fleuve.
Un investissement de 26 millions d’euros
Le choix opéré par la Métropole et le Sytral s’explique aisément : son attractivité et son faible coût, puisque selon le Sytral le nouveau service devrait représenter un investissement de 26 millions d’euros « seulement », tout compris. Et ce, avec un coût d’exploitation pour le délégataire qui sera choisi, de l’ordre de 2 millions d’euros par an ; et ce, afin de répondre à un objectif de 500 000 voyageurs par an…
Quant à la capacité des vaporretti, elle se situerait entre 70 et 90 places. Et, sans surprise, il sera possible d’embarquer son vélo à bord, est-il précisé.
Une question se pose évidemment : pourquoi des vaporetti sur la Saône, mais pas sur le Rhône ?
Cette possibilité a en fait pour l’instant été exclue par l’Autorité des transports lyonnais. Leur présence induirait apparemment un trop important trafic. Dommage car Lyon propose pas moins de 52 km de fleuves, ce qui pourrait, si on le voulait et le pouvait, multiplier les possibilités de navettes fluviales.
Quel calendrier désormais ? Un appel d’offres sera lancé en avril 2023. Le délégataire sera désigné dès octobre prochain. Quant aux premières navettes, elles devraient voguer sur les flots au printemps 2025, avec d’emblée un probable succès d’affluence….
Ci-dessous : le plan de la future ligne fluviale.