Auvergne-Rhône-Alpes : 2e région la plus attractive de France selon EY avec plus de 5 000 emplois créés
Dans un contexte de tensions géopolitiques, économiques et sociales, l’Hexagone creuse même l’écart avec ses deux concurrents historiques, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Ainsi, la France a conservé pour la 4e année consécutive la 1re place européenne pour l’accueil des investisseurs étrangers. La France est en effet en tête du classement européen avec 1 259 projets d’investissements étrangers annoncés en 2022, soit une hausse de 3% sur l’année précédente. Au classement des régions européennes, l’Île-de-France (326 projets) s’impose devant le Grand Londres (299) et le land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (277), ces trois grandes régions distançant assez nettement leurs compétitrices, notamment sur la concentration de grandes entreprises mondiales et leurs sièges sociaux.
La région Auvergne-Rhône-Alpes confirme quant à elle son attractivité économique et se distingue une fois de plus sur la scène européenne. Selon le dernier baromètre EY, elle se hisse à la 6e place du classement européen des régions les plus attractives et se place au deuxième rang en France, avec 154 projets d’investissements étrangers annoncés en 2022, soit une hausse de 5% par rapport à l’année précédente.
Ces projets promettent la création de 5 121 emplois dans la région. De plus, avec 80 projets industriels, l’Auvergne-Rhône-Alpes confirme sa place de leader de l’investissement dans ce secteur. Les principaux investisseurs sont originaires des États-Unis et de l’Allemagne, illustrant la force et l’étendue de la réputation internationale de la région.
Si le baromètre 2023 est teinté de notes positives les analystes d’EY alertent sur le fait que l’attractivité de la France reste malgré tout challengée par un climat économique et social troublé qui souligne les failles sérieuses de la France face à ses concurrents.
La France en tête malgré des inquiétudes à moyen terme
Selon EY, la France continue d’attirer les investisseurs étrangers, bien que son attrait commence à s’effriter. En 2022, 61% des dirigeants internationaux interrogés envisageaient de s’implanter en France en 2023, en hausse de 5 points par rapport au Baromètre 2022. Cependant, cet engouement est en baisse comparé à la progression de 12 points entre 2021 et 2022. Les investisseurs sont attirés par le large éventail de compétences disponibles en France, avec 49% des investissements directs étrangers (IDE) concentrés dans cinq secteurs clés (services aux entreprises, logiciels et SI, automobile, aéronautique, équipements industriels et agro-alimentaire).
Cependant, la première place de la France en termes d’attractivité n’est pas garantie et le pays doit continuer à se moderniser pour rester compétitif. Les défis comprennent une part relativement faible de nouveaux projets (65% sont des extensions), une création d’emplois plus faible comparée à celle de l’Allemagne et du Royaume-Uni, et un coût du travail plus élevé. Les réformes fiscales et du droit du travail mises en œuvre ces dernières années n’ont pas suffi à attirer davantage de recrutements.
De plus, la France a du mal à attirer les centres de décision des entreprises, avec seulement 78 projets en 2022 contre 133 pour le Royaume-Uni, malgré les défis posés par le Brexit. Seulement 10% des dirigeants étrangers interrogés prévoient d’implanter ou d’étendre leurs quartiers généraux en France dans les trois prochaines années.
Enfin, plusieurs secteurs souffrent de pénuries de terrains et de lourdeurs administratives, malgré les efforts de simplification. C’est notamment le cas du secteur logistique, où les investissements internationaux ont chuté de 21% entre 2021 et 2022, probablement en raison des longs délais d’implantation documentés dans le rapport Guillot de mars 2022.
La France a donc du pain sur la planche pour maintenir son attractivité aux yeux des investisseurs internationaux, qui exigent une plus grande flexibilité et réactivité de la part des autorités et des acteurs économiques.
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