Le résultat net du e.commerçant lyonnais de produits high tech LDLC plonge, son cours de Bourse aussi…
Mauvaise surprise. Vendredi 16 juin, le cours de Bourse du distributeur lyonnais de produits high tech, LDLC a plongé de plus de 10 % à 20,25 euros. Alors que le CAC gagne 25 %, sur un an, le recul est encore plus sévère : – 27 % ! Que se passe-t-il donc au sein de cette société de produits high tech, adepte de la semaine de quatre jours et préférée des geeks ?
Un vrai plongeon de ses résultats qui ont été divisés par…trente lors de son exercice 2022/2023, clos en mars dernier. L’illustration d’un net recul de la consommation de produits technologiques.
La pandémie de Covid avait été très bénéfique pour LDLC. Serait-ce le retour du bâton ?
Lors de la crise sanitaire, les confinements et la généralisation du télétravail ont logiquement entraîné une forte demande pour les produits high tech du groupe. Désormais, c’est l’inflation et le recul de la consommation qui pèse sur le développement de LDLC.
Un chiffre d’affaires en recul de 17,2 %
D’abord, le chiffre d’affaires de l’exercice 2022/2023 clos à fin mars recule nettement : de -17,2% sur un an à 567,4 millions d’euros.
Le groupe explique ce recul par un effet ciseau. « L’activité a été pénalisée par un effet de base exigeant au 1er semestre, ainsi que par un taux d’équipement à neuf des ménages et des entreprises encore élevé, après les nombreux achats high-tech réalisés lors de la période Covid ».
Et d’ajouter : « Le contexte économique a également pesé sur les ventes, les ménages et les professionnels préférant reporter leurs dépenses et leurs investissement face aux hausses de prix, en particulier de l’énergie. »
C’est le bénéfice net qui a été le plus impacté : il a été divisé par trente, à 1,2 million d’euros contre… 36,1 millions d’euros en 2021-2022 ! Il plonge fortement, mais reste positif.
« Légère croissance en 2023/2024 »
LDLC a par ailleurs brulé du cash (0,9 million d’euros) en raison notamment d’une hausse de son besoin en fonds de roulement due à l’acquisition de la société A.C.T.I MAC, un petit réseau de 5 agences dont trois boutiques Apple Reseller.
Concernant ses perspectives, la société prévoit en 2023-2024 un taux de marge brute situé entre 21% et 22%, contre 20,8% en 2022-2023. Ce qui, explique le groupe « se situe à un niveau proche du taux normatif visé par le groupe. »
Par ailleurs la direction se dit « confiante dans sa capacité à délivrer un niveau de marge brute normatif situé entre 21 et 22 % à court et moyen terme. »
Malgré cette contre-performance, le groupe lyonnais reste donc optimiste pour l’exercice2023/2024.
Certes, il « anticipe le maintien de comportements d’achats précautionneux chez les particuliers et les entreprises qui devraient néanmoins s’atténuer en raison de la normalisation des taux d’équipement à neuf en matière high-tech et donc au démarrage de nouveaux cycles de renouvellement de produits. »
Pour se relancer, le groupe annonce également l’allongement gratuit de la garantie des produits vendus, de 2 à 3 ans. Permettant de prolonger la vie des produits high-tech, cette innovation s’inscrit aussi dans la stratégie de conquête client de LDLC ; et ce, pour constituer un levier de différentiation créateur de valeur commerciale pour le Groupe.
Partage de la valeur
De même, a été mise en place la distribution d’actions gratuites (100 actions par salarié éligible). Une mesure destinée à durer en vue d’intégrer les nouveaux salariés et de mieux associer les collaborateurs du groupe au partage de la valeur.
LDLC devrait donc « bénéficier de cette reprise, ainsi que des actions entreprises pour conquérir de nouveaux clients. »
Objectif modeste, donc de LDLC, pour le prochain exercice : « renouer avec une légère croissance à périmètre constant en 2023/2024 ».
Retour sur terre, après des ventes bondissantes…