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Election à la présidence du Medef : et si c’était Dominique Carlac’h qui l’emportait et non pas le régional Patrick Martin ?

Deux femmes ont pris récemment la présidence des deux principaux syndicats de salariés, la CGT et la CFDT. Et s’il en était de même pour le syndicat patronal qu’est le Medef ? Ce n’est pas totalement  exclu.

On sait en effet que nous sommes actuellement dans la dernière ligne droite finale au Medef qui voit s’opposer deux candidats par ailleurs issus du sérail entrepreneurial auralpin : Patrick Martin, ancien président régional Auvergne-Rhône-Alpes de Medef et patron de Martin Beleysoud, une ETI de l’Ain de près d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires et actuel président délégué du Medef, en l’occurrence, encore pour quelques jours le bras droit de Geoffroy Roux de Bézieux qui ne se représente pas.

Il est opposé à Dominique Carlac’h qui a fait ses études à Grenoble, une ville où elle a créé son entreprise, D&Consultants, une PME de conseil en innovation de 50 salariés dont le siège a été basé un temps à Grenoble, avant de s’installer à Paris. Elle est porte-parole du Medef.

On saura le 6 juillet au matin qui sortira des urnes pour prendre pendant cinq ans la présidence du Medef au plan national.

Mais même si la plupart des observateurs donnent Patrick Martin le mieux placé, un doute subsiste pour plusieurs raisons : et si c’est Dominique Carlac’h, une femme donc qui l’emportait. Ce n’est pas totalement exclu.

D’abord parce que l’élection est assez opaque. Ce ne sont pas les adhérents au Medef qui votent. Le corps électoral appelé à voter est composé de 1 123 responsables du Medef dont 660 représentent des fédérations professionnelles et 440 des Medef territoriaux, avec en sus les membres du conseil exécutif.

Mais aussi parce que Dominique Carlac’h a réuni autour d’elle tous les autres candidats qui ont été peu à peu éliminés dans cette course d’obstacle qu’est l’élection à la présidence du Medef dont Guillaume Cairou et Olivier Klotz.

Elle a pour image d’être plus proche du terrain et des petites entreprises ; tandis que Patrick Martin qui a déjà effectué plusieurs tentatives pour ravir la tête du Medef apparaît, lui, comme l’homme de l’appareil.

D’aucuns lui reprochent aussi un manque de pugnacité dans le dossier du scandale des AGS, l’organisme patronal qui gérant des milliards est chargé de régler les salaries dans les entreprises en difficulté.. Il est vrai que dans une élection, même feutrée, tous les arguments sont bons…

En tout cas, Patrick Martin va pouvoir peaufiner mercredi 28 juin à Lyon sa stature de candidat à la plus haute fonction patronale, en développant tous ses arguments devant l’assemblée générale plénière du Medef Auvergne-Rhône-Alpes, qui se déroule à l’Embarcadère à Lyon devant la fine fleur du patronat régional.

Au programme de son intervention : la croissance, les emplois et compétences, développement durable, financement et logement, quelques-uns des grands thèmes de la campagne. Il est au moins assuré de faire le plein des voix régionales, là, il n’y a aucun doute là dessus…