Le budget de la Fête des Lumières est stable – 6 questions à Julien Pavillard
Comment pourriez-vous définir la prochaine édition de la Fête des Lumières qui se tiendra cette année du 7 au 10 décembre ?
Notre volonté est de proposer une Fête des Lumières qui soit plus artistique. Et montrer aux Lyonnais et aux visiteurs étrangers, représentants environ 30% des spectateurs, ce que je pourrai définir comme l’état de la lumière. En filigrane, l’idée est de proposer des œuvres capables d’attirer l’ensemble de la population. Sachant que notre volonté est aussi de mettre en avant des artistes locaux comme des internationaux. Et que, in fine sur cette question, notre ambition est également de renouveler les artistes afin d’explorer des pistes nouvelles.
Combien attendez-vous de visiteurs sur l’ensemble de l’événement ?
On attend près de deux millions de visiteurs. Ce chiffre est constant depuis de longues années et c’est pour cette raison que nous n’avons pas d’ambition supérieure ni inférieure. Ce chiffre de deux millions nous semble correspondre à une jauge autant quantitative que qualitative.
Quels seront les temps forts de cette édition ?
Les gens attendent d’être surpris sur les grands sites de la ville. Place des Terreaux, par exemple, on aura un projet qui mettra en lumière les questionnements qui existent aujourd’hui sur l’intelligence artificielle. De façon ludique, un parallèle sera fait entre la création du cinéma des frères Lumière et l’IA que nous connaissons actuellement. A partir de-là, la question est de se demander comment l’on va créer un nouvel univers artistique, en mettant de côté les peurs que l’iA peut générer chez certain de nos jours. On peut aussi citer des temps forts à la Fondation Bullukian, autour du langage des malentendants, à la Duchère, avec une création d’images en collaboration avec des habitants, sans oublier le Parc de la Tête d’Or ou encore le parc Blandan qui proposeront de grandes nouveautés.
Côté financier, il se murmure que le budget de la Fête des Lumières est en baisse de 3 millions à 2,2 millions…
Cela est inexact ! Le budget que la ville met en numéraire est de l’ordre de 2,3 millions et à cela il faut ajouter le salaire des personnes qui travaillent sur le dossier. Ce qui représente bien 3 millions d’euros ! Il faut ensuite prendre en considération la contribution des partenaires qui s’élève à 1,3 million. Et donc, on estime que le budget, qualifié d’artistique, est de 3 millions et celui-ci est stable. Tout comme celui de la mairie et ce depuis de longues années.
Comment intégrez-vous les questions liées à l’écologie, au sens large, dans la fabrication de l’événement ?
On a un gros travail quant à la responsabilité sociale qui comprend pour le coup la part écologique et la part sociale. Cette année, on va se faire certifié sur une norme ISO 20 121 qui est la norme dans l’événement responsable. Ce qui implique des vertus écologiques, on tend vers le zéro déchet, les économies d’énergie, les transports, les matériaux, et puis on a une meilleure approche pour l’accueil des publics. C’est-à-dire que l’on incite des gens qui ne sentent pas concernés à justement appréhender l’événement. L’exemple du quartier de la Duchère, cette année, en est l’illustration par exemple. On essaie également de mieux recevoir toutes les personnes ayant un handicap, quel qu’il soit.
Les hôteliers et restaurateurs se sont plaint de ne pas avoir été mieux concertés par la mairie dans le cadre de l’organisation de la Fête des Lumières. Qu’avez-vous à leur répondre ?
Le Groupe UMIH, qui a publié un communiqué en ce sens, est en contact, comme toutes les autres associations de commerçants, avec l’Office de Tourisme de Lyon. Il y a eu deux séances d’informations qui leur ont été réservées et consacrées. Ils sont donc invités comme tout le monde ! Et je n’ai donc pas compris la polémique comme quoi on ne voulait pas travailler avec eux. Et de ce que j’en sais, ils n’ont rien fait pour être partenaire de la Fête des Lumières à contrario d’autres asso de commerçants de la ville qui se sont manifestées. Mais nous serions ravis de les compter à nos côtés.