Les agriculteurs du Rhone se joignent à la mobilisation nationale

Un mouvement initié par la FNSEA

La mobilisation nationale des agriculteurs, lancée le 18 novembre 2024, prendra une ampleur particulière jusqu’à la mi-décembre. Orchestrée par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, cette action massive met en lumière les difficultés auxquelles le secteur agricole est confronté. Au cœur des revendications figurent les accords de libre-échange, comme celui avec le Mercosur, perçus comme une menace pour les productions locales, et les charges administratives devenues insupportables pour de nombreux exploitants.

En réponse à ces défis, les agriculteurs organisent des manifestations dans tous les départements, espérant attirer l’attention des pouvoirs publics. Les syndicats, tout en insistant sur la nécessité de faire entendre leur voix, ont choisi de privilégier des actions responsables et non violentes, pour éviter de perturber excessivement le quotidien des Français.

Le contexte local à Lyon et dans la région

Dans la région lyonnaise, les agriculteurs se mobilisent particulièrement aux abords des grands axes et des lieux stratégiques. Depuis le début de la mobilisation, plusieurs rond-points et périphériques autour de Lyon ont été occupés par des exploitants agricoles. Ces derniers, venus principalement de l’Ain, du Rhône et de l’Isère, se sont rassemblés pour allumer des feux symboliques et afficher des banderoles dénonçant l’inaction des pouvoirs publics.

À Lyon même, les syndicats agricoles ont choisi des lieux emblématiques comme le quartier de la Part-Dieu pour organiser des opérations de sensibilisation. Des tracteurs ont été stationnés temporairement devant la gare pour distribuer des tracts aux passants et expliquer leurs revendications. Par ailleurs, des agriculteurs locaux ont également bâché des panneaux communaux pour alerter sur la détresse qui touche leurs exploitations, notamment celles spécialisées dans les céréales, les fruits ou l’élevage laitier.

A Lyon, un appel à des mesures concrètes

La mobilisation dans la région lyonnaise reflète un mécontentement profond et croissant dans le monde agricole. Les exploitants dénoncent un modèle économique qu’ils jugent de plus en plus inadapté et réclament des mesures concrètes pour garantir la compétitivité des exploitations françaises. Cela passe, selon eux, par une réduction des contraintes administratives, une revalorisation des aides et des politiques agricoles qui protègent les productions locales face à la concurrence internationale.

Les agriculteurs lyonnais et leurs homologues espèrent également sensibiliser les consommateurs urbains. « Il faut que les habitants de Lyon et des grandes villes comprennent que sans nous, il n’y a pas de souveraineté alimentaire, pas de produits locaux », a déclaré un porte-parole des Jeunes Agriculteurs du Rhône.

Si les revendications ne sont pas entendues, les syndicats prévoient une reprise des actions dès janvier 2025, bien qu’ils aient assuré vouloir épargner les fêtes de fin d’année pour éviter de pénaliser davantage la population.

Cette mobilisation nationale, qui prend un écho particulier dans une région aussi agricole que dynamique comme Lyon, souligne l’urgence de repenser la relation entre les agriculteurs, les consommateurs et les décideurs politiques.