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L’Institut Supérieur des Techniques de la Performance (ISTP) a inauguré les 20 et 21 mars un nouveau bâtiment de 8 500 m² sur le site emblématique de Manufrance, au cœur du quartier Fauriel. Une extension stratégique qui ancre un peu plus l’école dans le paysage industriel régional, avec l’ambition assumée de former les ingénieurs de la réindustrialisation.

Un investissement structurant pour l’ingénierie industrielle

Avec plus de 1 400 élèves en alternance formés chaque année en partenariat avec Mines Saint-Étienne et Arts et Métiers, l’ISTP est l’un des principaux pôles français de formation d’ingénieurs sous statut salarié. Ce nouveau bâtiment complète son implantation dans le quartier Fauriel, à moins d’un kilomètre du site historique de la rue Copernic, créant ainsi un campus d’ingénierie sur deux sites de 17 000 m².

L’objectif est clair : accompagner les grandes transitions industrielles — énergie, décarbonation, souveraineté, innovation — avec des profils immédiatement opérationnels. Le projet a mobilisé 2,4 millions d’euros d’investissement, dont 1,6 M€ apportés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et 800 000 € par Saint-Étienne Métropole​.

Un appui direct à la reconquête industrielle

Le positionnement de l’ISTP ne laisse pas place au doute : il s’agit d’un acteur de la réindustrialisation par la compétence. Les formations sont pensées pour répondre aux besoins de 1 500 entreprises partenaires, réparties dans des secteurs aussi stratégiques que :

  • le nucléaire,

  • la défense,

  • la robotique,

  • l’agroalimentaire,

  • ou encore la mobilité durable

Le partenariat avec l’IRUP, qui forme également sur le site, contribue à faire du campus stéphanois le plus grand pôle de formation en alternance pour le nucléaire en France.

Un signal fort pour l’écosystème BtoB régional

L’inauguration fut aussi l’occasion d’officialiser plusieurs partenariats industriels d’envergure, notamment avec EDF, PSIG et KNDS, témoignant d’un lien renforcé entre l’école et les acteurs économiques majeurs du territoire. Ces accords visent à faire converger les besoins en innovation, en R&D et en compétences.

Un concours inédit baptisé “Manufrance” a également été lancé pour les élèves, consistant à réinventer un objet emblématique du célèbre catalogue industriel stéphanois, en intégrant les enjeux de l’éco-conception. Un clin d’œil à l’histoire, mais surtout une incitation à l’entrepreneuriat technique moderne.

Une pédagogie alignée sur les réalités industrielles

Depuis sa création en 1990, l’ISTP revendique un modèle unique fondé sur l’alternance et la transposition directe des compétences en entreprise. Son offre comprend cinq formations d’ingénieurs délivrées en partenariat avec :

  • Mines Saint-Étienne : Génie industriel, Génie nucléaire, Énergétique, Systèmes électroniques embarqués ;

  • Arts et Métiers : Mécanique et mécatronique​

L’école propose aussi un bachelor post-bac en ingénierie, entièrement en alternance, pour favoriser la montée en compétences dès le début du parcours professionnel.

Un campus conçu pour l’innovation et la recherche

Le nouveau bâtiment Fauriel est doté d’un équipement pédagogique de dernière génération : laboratoires d’innovation, espaces de coworking, zones projets, Learning Hub, auditorium… Il peut accueillir jusqu’à 1 500 personnes.

À noter aussi : la signature d’une convention de mécénat avec la Banque Populaire, dédiée au développement de la recherche, et l’intégration du campus dans une dynamique entrepreneuriale locale portée par les institutions régionales​.

Un ancrage politique affirmé autour de la souveraineté technologique

Les deux journées d’inauguration ont rassemblé une pluralité d’acteurs : industriels, décideurs publics et chercheurs, autour de tables rondes prospectives animées par Wendy Bouchard. Les thématiques abordées – souveraineté, innovation, complexité managériale – dessinent les contours d’un nouveau rôle pour l’ingénieur, à la fois technicien, stratège et acteur du sens.

« Ce campus est un moteur pour la réindustrialisation, au service de nos entreprises régionales », a souligné Catherine Staron, vice-présidente de la Région en charge de l’enseignement supérieur​.