D’une puissance de 110 teraflops : L’IFP Energies nouvelles de Solaize s’offre un supercalculateur
Il s’agit d’un des dix ordinateurs les plus puissants de France. Un investissement de 4,55 millions d’euros qui servira notamment aux calculs concernant les travaux autour de l’économie verte : modélisation de la combustion d’un moteur pour amener sa consommation à 2 litres/100 km, chimie durable, stockage géologique du CO2, etc.
La notion de teraflop ne vous est sans doute pas familière. Sachez qu’un teraflop représente…mille milliards d’opérations par seconde. Le centre de recherche de l’IFP (Institut Français du Pétrole) Energies Nouvelles de Solaize dans le Rhône vient de s’offir un supercalculateur qui affiche, lui, une puissance de 110 teraflops.
Il s’agit d’une des dix machines de ce type les plus puissantes, présentes actuellement en France.
Ce super-ordinateur de nouvelle génération, d’uen taille particulièrement appréciable, est un tantinet écologique dans la mesure où il ne nécessite pas d’infrastructure de climatisation ou de refroidissement en salle, le supercalculatuer régulant lui-même sa température. Normal, penserez-vous : l’IFP Solaize travaille justement sur toutes les thématiques permettant d’économiser le CO2, qu’il s’agisse de recherches très poussées vers le moteur à combustion ne dépassant pas les 2 litres d’essence aux100 km, ou les carburants bio de nouvelle génération issus de la biomasse.
Ce supercalculateur est destiné à un usage maison : il servira aux nombreux chercheurs que compte l’IFP, mais il sera également utilisé par la plate-forme collaborative Axel One, en train de voir le jour à proximité de l’IFP : un laboratoire mutualisé issu notamment du pôle de compétitivité Axelera et destiné à promouvoir la chimie verte dans le couloir lyonnais de la chimie. Ce dernier bénéficiera d’un tiers de la puissance de calcul du super-ordinateur.
Pour Olivier Appert, président de l’IFP Energies Nouvelles, ce supercalculateur « va favoriser le développement de technologies de rupture dans le domaine des éco-industries et permettre l ‘émergence de nouvelles filières économiques compétitives. »
Des recherches qui ont un coût : le super-calculateur représente un investissement de 4,55 millions d’euros. Il a été financé par l’Europe (le Fonds régional FEDER), à hauteur de 2 millions d’euros et de la région Rhône-Alpes pour 500 000 euros, l’IFP prenant le reliquat, soit 2,05 millions d’euros, à sa charge.
Inauguré par Olivier Appert, entouré de Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes et du préfet de Région, Jean-François Carenco, le 29 janvier, il ne sera ouvert aux chercheurs qu’au mois de septembre prochain. Le temps de mettre en route cette machine très sophistiquée.