« The Apprentice » avec Bruno Bonnell : M6 fait un bide

« Que suis-je allé faire dans cette galère ? » Telle était peut-être la réaction de Bruno Bonnell, animateur de la nouvelle émission de télé-éco-réalité sur M6, « The Apprentice », au lendemain de la première diffusion.

Le ressort de l’émission est simple : Bruno Bonnell a sélectionné quatorze candidats (sept filles, sept garçons, parmi lesquels, après une série d’épreuves commerciales et une logique d’éliminations successives, il n’en restera qu’un(e).

Bien évidemment, comme pour Koh Lanta, le casting des candidats a été soigneusement élaboré pour susciter des contrastes aptes à doper l’audience : on y trouve des cadres commerciaux, des responsables marketing, des sans diplôme, des HEC (mais pas des EMLyon dont Bruno Bonnell est président), des jeunes « sans expérience », des plus anciens « avec de la bouteille » et toutes les couleurs de peau.

Ce qui a suscité beaucoup d’ironie sur les réseaux sociaux, les candidats étant vus comme « caricaturaux ».

Le vainqueur de cette émission gagne un poste en CDI de directeur du développement commercial d’un nouveau robot que s’apprête à lancer le big boss de Robopolis.

Un entretien d’embauche avec mise à l’épreuve, permet donc de décliner cette nouvelle émission en plusieurs épisodes.

M6 tablait beaucoup sur cette nouvelle émission, avec quelques autres, pour lancer avec succès sa grille de rentrée, gage d’une forte audience.

On sait en effet que l’émission de M6 est le copié-collé version française, d’une émission à succès qui cartonne aux Etats-Unis.

Outre le fait de savoir qui allait remporter le poste promis par Bruno Bonnell, la question était de savoir si M6 allait se démarquer des autres chaînes grâce à sa martingale Bruno Bonnell.

Las, ! Cette émission s’est avérée un véritable bide. « The Apprentice » n’a attiré qu’un million de téléspectateurs ce qui est très faible pour M6. Suprême humiliation, la chaîne s’est même fait doubler ce soir là par la très sérieuse et très culturelle « Arte » (1,4 million).

Si l’audience ne se redresse pas lors des épisodes à venir, il est à craindre que le concept finisse à s’inscrire à Pôle Emploi…