Halle Girard : un triumvirat de haut vol pour gérer le futur lieu Totem de Lyon French Tech à Confluence
Le processus de sélection a été long. Il fallait trouver les bons acteurs pour cette future vitrine lyonnaise, hexagonale et internationale. Mais désormais c’est fait : l’exploitant du futur lieu Totem du Numérique lyonnais à Confluence qui sera installé au sein de la « Halle Girard », a été désigné.
Il ne s’agit d’ailleurs pas d’un seul exploitant, mais d’un triumvirat ou plutôt d’un consortium composé d’Arty Farty, d’1Kubator et de « Scintillo », la branche culture du Groupe SOS. Deux structures lyonnaises accompagnées par le géant européen de l’économie sociale.
Des noms qui, de prime abord peuvent suggérer l’interrogation, mais qui, chacun dans leurs domaine pèse d’un bon poids, le tout, assorti d’une solide réputation.
Qui sont donc précisément les membres de ce trio qui sera en charge de la gestion, de l’animation et de la commercialisation des 4 000 m2 de la Halle Girard, dont 3 000 m2 dédiés aux start-up (en partenariat d’ailleurs avec « Lumen, Cité de la Lumière » qui sera situé à proximité) et de 1 000 m2 dédiés à l’animation, l’événementiel et la restauration ?
Arty Farty exploite déjà « le Sucre »
Arty Farty d’abord est une association lyonnaise qui est notamment à l’origine des « Nuits Sonores ». Un succès. Elle est à la fois spécialisée dans l’organisation d’événements. Un de ses savoir-faire qui sera là sans doute fort utile est la convergence des écosystèmes.
La structure lyonnaise qui exploite « le Sucre » à Confluence, via sa filiale culture Next a connu un développement rapide. Elle a développé le forum European Lab (depuis 2011) et depuis 2013, les Nuits sonores Tanger.
Elle assure également des missions de conseil et de direction artistique pour d’autres structures et lieux culturels, en particulier, depuis 2008, la Gaîté Lyrique à Paris.
Elle a également travaillé au service de nombreuses entreprises, marques, agences, collectivités ou institutions culturelles.
En quinze ans, Arty Farty qui a développé des projets dans une trentaine de villes dans le monde, principalement sur le continent européen, pèse 3,5 millions d’euros de budget et compte 20 salariés.
1Kubator, un réseau en croissance rapide
Le second membre du trio, 1Kubator est lui aussi né à Lyon où il a créé son premier incubateur (dans le 3ème arrondissement), comme à Bordeaux et tout récemment à Nantes. Il a de très fortes ambitions puisqu’il prévoit de s’implanter rapidement dans dix villes. Sa présence au sein d’un consortium qui aura à gérer 3 000 m2 d’incubateurs et de pépinières lui permettra de mettre en œuvre sa solide expérience en la matière. L’ambition du futur lieu Totem du Numérique lyonnais est d’héberger pas moins d’une cinquantaine de start-up…
SOS, « le » géant de l’Economie Sociale et Solidaire
Enfin, le groupe SOS et surtout en l’occurrence, sa branche culture « Scintillo » est tout bonnement le plus grand groupe d’innovation sociale de France. Cette « première entreprise sociale européenne » compte 15 000 salariés et gère pas moins de… 405 établissements et services, affichant 750 millions d’euros de chiffre d’affaires. Bref on trouve au sein de ce consortium un géant, voire même « le » géant de l’Economie Sociale et Solidaire.
Une structure qui a également créé plusieurs incubateurs à Paris et dans le monde et qui, à cet égard aussi est dotée d’une bonne expérience.
Vu le mode de gestion choisi, sous forme d’un « bail civil », et non pas une « concession de service », les membres du triumvirat auront grande latitude, ce qui peut en inquiéter certains. Il n’y aura pas dans le cadre de la gestion de ce lieu de cahier des charges contraignant.
En revanche, la gestion de la Halle Girard sera encadrée à la fois par un comité stratégique et un comité éditorial, « réunissant des personnalités diverses et reconnues qui s’appuieront sur des réseaux multiples et complémentaires pour accompagner la montée en puissance du projet. » Une définition encore floue, mais qui devrait être affinée au fur et à mesure de l’avancée du projet.
Ouverture à l’automne 2018
Le premier coup de pioche ne devrait pas tarder : les travaux sont prévus pour s’achever à l’automne 2018, date présumée de son ouverture.
En attendant, la feuille de route du trio et de ses parrains, en l’occurrence la Métropole et Lyon French Tech sera présentée au printemps. Les rôles et les ambitions de chacun seront alors précisés.