Hausse en Bourse de 2 537 % en cinq ans : créé par la famille lyonnaise Burelle, Plastic Omnium truste les podiums
Une crise dans l’automobile ? Vous n’y êtes pas ! L’équipementier automobile Plastic Omnium créé au sortir de la 2ème guerre mondiale par le Lyonnais Pierre Burelle fait actuellement l’actualité. L’entreprise qui vient d’inaugurer un important centre de Recherche&Développement près de Shanghaï en Chine, vient successivement de recevoir le BFM Award de la meilleure performance boursière, mais aussi aussi le trophée de 1er sous-traitant français par l’Usine Nouvelle. Rien de moins !
Le groupe créé en 1946 par le Lyonnais Pierre Burelle est mondial, mais il est toujours attaché à Lyon où il a conservé son siège social légal et où est installé l’un de ses plus importants centre de Recherche&Développement.
Désormais dirigé par Laurent Burelle, le Groupe qui emploie aujourd’hui 23 000 personnes et possède 107 usines, a son siège Monde et son centre de R&D Europe-Sygmatech et ses 550 collaborateurs- installés à proximité de Lyon, sur le site du Parc Industriel de la Plaine de l’Ain.
A trois reprises l’entreprise qui est devenue le n°2 mondial sur le marché des pièces et modules de carrosserie et le n°1 mondial sur le marché des systèmes à carburant, vient de faire l’actualité.
Priorité au premier marché mondial
Elle vient d’abord d’inaugurer en Chine à Anting, à trente kilomètres de Shanghai, un centre de Recherche&Développement pour son activité équipements de carrosserie. Il rassemble 300 ingénieurs et techniciens et pourra en accueillir jusqu’à 450 en 2016. Il est destiné à soutenir la forte croissance de Plastic Omnium sur le premier marché automobile du monde.
Des chiffres qui parlent : en 2013, trente-cinq nouveaux programmes, pour dix-huit clients différents, ont été lancés en Chine dans les pièces de carrosserie ; le nombre de lancements annuels devrait passer à 50 dès 2015, pour notamment Volkswagen, General Motors, SAIC, FAW, BMW, PSA Peugeot Citroën ou Jaguar Land Rover…
En Chine, Plastic Omnium compte désormais treize usines dans sa co-entreprise YFPO pour les pièces extérieures de carrosserie et de cinq usines en propre : trois pour son activité composites et deux pour la production de systèmes à carburant-réservoirs à essence.
L’équipementier automobile génère dans l’Empire du Milieu un chiffre d’affaires total de plus de 500 millions d’euros.
Cette inauguration est l’illustration de la stratégie internationale réussie de cette entreprise qui reste, envers et contre tout, familiale.
Les trois dirigeants qui se sont succédés à la tête de l’entreprise depuis sa création ont compris très tôt l’une des clés les plus modernes de la lecture du monde économique d’aujourd’hui : le sous-traitant peut devenir irremplaçable.
Les constructeurs automobiles sont devenus des maîtres d’œuvre, des architectes, en quelque sorte, agrégeant des solutions inventées, développées ailleurs,… chez leurs sous-traitants.
L’un des tout premiers à faire le choix du plastique
Mais encore, fallait-il que ces sous-traitants fassent les bons choix. Pour Plastic Omnium, ce fut de mettre, avant tout le monde, le plastique au cœur de l’automobile. Ce qui semble une évidence aujourd’hui, était révolutionnaire il y a moins de dix ans.
Il fallait anticiper le fait que les constructeurs seraient obsédés par la consommation de carburant et donc par le poids : le plastique offrait la solution.
La Bourse ne s’y est pas trompée, entourant le titre de cette société cotée en Bourse depuis plusieurs années. Ce qui a mené Plastic Omnium à recevoir en novembre dernier, le BFM Award de la Performance Boursière. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 153 % de croissance en Bourse depuis le 1er janvier 2013. Un envol assez vertigineux de 2 537 % en cinq ans !
Un autre média économique vient de distinguer cette entreprise familiale : l’Usine Nouvelle qui lui a octroyé le titre de 1er sous-traitant français.
Le groupe Plastic Omnium a vu son chiffre d’affaires progresser en 2012 de 16,7 %, pour atteindre 4,343 milliards d’euros. Et d’ici 2016, le spécialiste de l’injection plastique, prévoit encore de construire seize nouvelles usines.
« Non seulement Plastic Omnium superforme par rapport au marché, mais en plus nous continuons à investir tout en réduisant notre dette », précise Adeline Mickeler, chargée de la stratégie d’investissement à notre confrère l’Usine Nouvelle.
Un plan d’investissement sans précédent
Rien d’étonnant : le groupe a annoncé cette année un plan d’investissements sans précédent. Pas moins de 1,2 milliard d’euros sera mis sur la table d’ici à 2016. « Un plan entièrement autofinancé », rappelle au magazine le Pdg du groupe Laurent Burelle. Il précise : « Il sera consacré à la fois à des créations d’usines et au développement de technologies qui seront à la base de notre croissance future. »
Une bonne partie de ces investissements sera on l’aura compris, concentrée en Chine. Ce qui ne l’empêchera pas d’inaugurer l’an prochain un nouveau centre de R&D en France, près de Compiègne (Oise), baptisé Alphatec. Un investissement de 60 millions d’euros qui sera dédié aux activités de la division Inergy, spécialisée dans les systèmes de réservoirs.
Un chiffre résume à lui seul la stratégie du groupe : 85 % de son chiffre d’affaires est désormais réalisé à l’international…
Photo (DR)–Laurent Burelle, Pdg de Plastic Omnium et le site du nouveau centre de recherche du Groupe, près de Shanghai.