Wine Business Club : le réseau lyonnais de chefs d’entreprise qui monte
A côté des deux piliers, le « Cercle de l’Union » et le « Prisme », un nouveau réseau de chefs d’entreprise est en train d’attirer depuis quelques années un nombre grandissant d’adeptes à Lyon : le Wine Business Club. Un savant mélange de convivialité, d’humour, de gastronomie et d’œnologie derrière lesquels le business se crée plus naturellement…
Comme son nom l’indique, le Wine Business Club est un vrai business. Il ne s’agit pas d’une association réunissant des chefs d’entreprise, mais d’une Sarl basée à Paris dont le créateur, Alain Marty, mène son concept comme une entreprise.
Au siège, à Paris, vingt personnes font tourner-plutôt bien- une boutique plutôt rentable.
2 500 membres
Car assurément, de Bordeaux à Reims en passant par Monte-Carlo, Genève ou Perpignan, le concept plaît. Pour preuve : à ce jour, ce réseau qui déborde des frontières de l’Hexagone compte un total de 2 500 membres
A telle enseigne qu’à Lyon, Le Wine Business Club est depuis plusieurs années en train de gagner ses galons face à des clubs de chefs d’entreprises plus anciens, tels que l’ancêtre, « Le Cercle de l’Union », basé place Bellecour ou « le Prisme », installé, lui, dans le très chic 6ème arrondissement de Lyon.
Pour le Wine Business Club, c’est Charbonnières ou encore plus précisément « La Rotonde », le restaurant gastronomique du casino le Lyon Vert, appartenant à la famille Partouche.
Un choix qui, après le Sofitel dans le Presqu’île lyonnaise, à ses débuts, il y a cinq ans, avait été notamment opéré pour son chef, Philippe Gauvreau, alors auréolé par ses deux étoiles au Michelin.
En mésentente avec Mme Partouche, Philippe Gauvreau a quitté en février dernier l’établissement pour être remplacé par Jean-François Malle qui repart à zéro, sans aucune étoile. Une catastrophe pour le Wine Business Club dont la gastronomie et l’œnologie sont les deux principaux gènes ?
« Nous restons fidèles à la Rotonde »
Pour le président du Wine Business Club, Bruno Alart, un avocat d’affaires de 57 ans, pas du tout : « Nous sommes restés fidèles à la Rotonde et à son nouveau chef. Ils nous a prouvé, depuis qu’il a pris la responsabilité de la cuisine qu’il pouvait être l’égal des plus grands. » D’ailleurs la direction du casino a assigné un lourd challenge au nouveau chef : obtenir sa première étoile sans trop tarder.
Les repas du Wine Business Club accueillent de cent à cent-cinquante personnes, ce dernier chiffre ayant été atteint lors du dernier dîner, en octobre, lors de la soirée accueillant le comédien Pierre Arditi.
Le choix des invités, soit des personnalités du monde de la culture ou de l’entreprise, est pour beaucoup dans le succès de ce Club. En prévision, parmi les futurs invités : Bernard Lecoq ; Emmanuel Imberton, le président de la CCI de Lyon ; le comédien André Dussolier qui triomphe actuellement au théâtre des Célestins ; Gilbert Coudène, le pape des murs peints, etc.
Mais sans doute, ce qui fait sa différence avec d’autres réseaux plus guindés est ce savant mélange de gastronomie, d’œnologie et d’humour, omniprésent. Un humour pratiqué par son président ou par Olivier Sucrot, un expert-comptable qui sait manier les mots aussi bien que les chiffres.
« Cette ambiance conviviale, très détendue n’empêche pas le business, même si chez nous cela prend plus de temps : car nous sommes avant tout un réseau d’affaires », n’oublie pas de préciser Bruno Alart.
Le président du Wine Business Club estime « avoir réussi à créer une ambiance, un état d’esprit très particulier qui fait que l’on se presse désormais à nos soirées. Les gens s’amusent, sont heureux d’être là. »
Pour lui, un des ingrédients de la réussite est l’assortiment des invités : c’est Bruno Alart lui-même qui détermine ainsi le plan de table.
Le Wine Business Club c’est un savant mélange de capitaines d’industrie, de patrons de PME, de membres des professions libérales, de notaires, d’experts-comptables, de financiers…
Bruno Bonnell, Roland Tchénio, Olivia Cuir…
Et il est vrai que parmi la centaine de membres du Club, on trouve l’icône lyonnaise de la robotique, Bruno Bonnell, qui figure au conseil d’administration, mais aussi Roland Tchénio, le Pdg de Toupargel.
Une femme figure également au conseil d’administration, comme vice-présidente, Olivia Cuir, qui a beaucoup œuvré pour la création de ce Club. Directrice générale de l’agence de Communication « Esprit des Sens », elle est également engagée dans Lyon City Design.
Parmi les membres, on y trouve aussi de grandes entreprises, à l’instar de Thales, Bull, la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, etc. Pouvant réserver des tables entières, elles peuvent inviter à leur tour, prospects ou partenaires et ne s’en privent pas.
Rançon du succès : en fonction des invités, la demande est parfois trop forte pour la jauge de la Rotonde-150 personnes maximum-. Bruno Alart est alors « obligé de demander à certaines entreprises de modérer leur nombre d’invités », reconnaît-il .
Un turn-over plutôt faible
Ceci explique que le turn-over, de l’ordre de 10 à 15 % est plutôt faible pour ce type de réseau.
Pourtant le Wine Business Club n’est pas le moins onéreux des clubs d’entreprises : le droit d’entrée est de 250 euros. Il faut ensuite régler une cotisation annuelle de 725 euros. Sans oublier le prix d’un dîner : 135 euros. Mais il est vrai que la convivialité, liée à un bon réseau d’influence, ça n’a pas de prix…