Le Grand Hôtel-Dieu ouvre au public avec à peine la moitié de ses enseignes
Au risque d’une déception certaine du public… Le Grand Hôtel-Dieu qui originellement devait ouvrir ses portes pour la Fête des Lumières du 8 décembre 2017 n’a cessé de prendre du retard. La date du 27 avril avait été fixée in fine pour son inauguration, mais pour l’heure, moins de la moitié des enseignes ont levé leur rideau. Ni les Halles et ses sept occupants, encore inconnus, ni le locataire du Grand Réfectoire, un chef bistronomique non révélé, ne sont pas ouverts, non plus. L’on n’a donc pas encore accès à l’ensemble du site où des travaux perdurent.
On comprend mieux dès lors pourquoi l’inauguration à destination du public va durer deux mois, jusqu’à la Fête de la Musique, le 21 juin !
Il ne s’agit pas seulement de célébrer un grand événement sur la durée, vu la taille du justement bien nommé Grand Hôtel-Dieu.
Mais tout simplement parce que, vendredi 27 avril, à 10 heures, la date et l’heure à laquelle le grand public a pu franchir pour la première fois le Grand Hôtel-Dieu réhabilité, à peine la moitié des enseignes annoncées avaient ouvert leurs portes. Suscitant la déception d’une grande partie des visiteurs.
Les autres enseignes le feront progressivement tout au long des semaines à venir : c’est d’une forme d’inauguration échelonnée qu’il s’agit donc…
En effet, c’est une partie encore conséquente du Grand Hôtel-Dieu qui reste inaccessible. Il faudra encore inaugurer les Halles, des mini-halles à l’image de celles de Paul Bocuse, animées par le traiteur Jean-Paul Pignol. On sait seulement qu’il y aura sept professionnels, tous MOF dont beaucoup ont poussé des coudes pour y être, mais si beaucoup se sont senti appelés, peu ont été élus.
Enfin, il suffisait de pénétrer le jour de l’inauguration dans la pièce maîtresse du dispositif de restauration, l’un des sept établissements annoncés, celui devant prendre place dans le Grand Réfectoire, ses (futurs) centaines de couverts et ses sept mètres de hauteur sous plafond, pour constater qu’aucun travaux n’avaient encore débuté.
Chef bistronomique dans le Grand Réfectoire
Tout ce que Hélène Couderc, responsable de la Scaprim, la société chargée de commercialiser les pas-de-portes des trente-cinq commerces du Grand Hôtel-Dieu acceptait de dire c’est qu’il s’agissait bien d’un restaurant bistronomique, comme lyon-entreprises l’avait annoncé. Mais qui ? Sur ce plan, là encore, motus et bouche cousue…
Ne parlons pas du futur hôtel Intercontinental, cinq étoiles et de la future Cité de la Gastronomie, très attendue et qui aura pour thème « nutrition et santé » qui, eux, n’ouvriront qu’en 2019…
Bref, à l’occasion de cette ouverture cadencée ou perlée pour employer un terme à la mode, le public n’a droit pour l’heure qu’à quelques enseignes comme Aroma Zone (aromothérapie) ou le régional de l’étape, Vatel Gourmet, Second Cup, Artisans de la Truffe, ou Bobbies, voire encore Obbo Design et quelques autres.
Ce qui a toutefois permis au public, très curieux, de découvrir un joyau architectural extrêmement bien réhabilité, sans fioritures aucunes, ni rajouts bling bling. Sobre, élégant, calme, loin des tumultes de la Presqu’île.
Ces premiers visiteurs purent néanmoins déambuler dans ce qui constitue la pièce maîtresse du dispositif commercial du Grand Hôtel-Dieu : le grand hall situé sous la grande verrière de la cours du Midi où près de la moitié des enseignes étaient, elles, ouvertes. C’est déjà çà !