Nouveau : TAC, un Davos de la sécurité à Lyon cet été
Lyon s’apprête à accueillir le premier forum mondial de la sécurité intérieure, avec le soutien des collectivités locales, du ministère de l’Intérieur, et d’Interpol. La séance d’ouverture se fera en présence du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Le business ne sera pas absent. La nouvelle manifestation se veut biennale.
Pour la première fois, un « Davos de la sécurité » est programmé à Lyon les 8 et 9 juillet prochain, avec pour but affiché de faire avancer la pensée prospective en la matière.
L’idée est née il y a trois ans. L’idée est d’asseoir la forte industrie de la sécurité développée dans la région lyonnaise où est également situé le siège d’Interpol.
Rhône-Alpes compte un cluster spécialisé dans ce domaine qui regroupe cinquante-six PME, représentant plus de 4 500 salariés , pour un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros, surtout à l’export.
Il ne s’agit pas de concurrencer Milipol, le grand Salon de la sécurité intérieure, qui se tient tous les deux ans à Paris en alternance avec le Qatar.
L’objectif est de mettre en place des débats de haut niveau. Baptisé TAC «Technology Against Crime», la nouvelle manifestation ne sera pas un lieu d’exposition des derniers gadgets technologiques en date, mais un lieu de débats de haut niveau, si possible autour des grands enjeux de la sécurité dans le monde.
TAC sera ouvert aux délégations des pays membres d’Interpol, aux professionnels de la sécurité (policiers, gendarmes…), aux scientifiques et universitaires, aux industriels du secteur. Les ministres de l’Intérieur et les chefs de police des 190 pays seront conviés à ce forum.
Une initiative qui manifestement suscite l’intérêt des sociétés spécialisées dans les technologies de sécurité intérieure, qui manquent cruellement d’un cap leur permettant d’orienter leurs efforts de Recherche&Développement.
Elles attendent de ce forum de se voir préciser par les pouvoirs publics leurs besoins à moyen ou long terme. D’où l’intérêt de ce futur lieu d’échanges permettant aux intervenants de confronter les attentes du secteur. « Au passage, la France en retirera un surplus de reconnaissance internationale », assure le criminologue Alain Bauer, interrogé par les Echos sur cette initiative.
Le business ne sera pas absent, car à l’instar du Davos suisse, en parallèle, des rendez-vous d’affaires seront organisés durant ce Davos de la sécurité.