1 jour 1 live, quand la start-up lyonnaise Teazit diffuse les concerts chez vous
En période de confinement, la TPE lyonnaise Teazit a décidé de faire profiter de son expertise et son matériel. Elle met à disposition des artistes sa solution de diffusion en live pour qu’ils puissent se produire sur les réseaux sociaux. L’événement, nommé 1 jour 1 live, permet au tissu culturel local d’exister alors que le secteur est à l’arrêt complet.
Teazit propose 1 jour 1 live, des concerts à domicile en vidéo
De tous les secteurs impactés par le confinement, celui du culturel/événementiel est peut-être le plus touché. Dans ce contexte, Teazit tente depuis une dizaine de jours d’agréger tous ses acteurs locaux autour d’une action solidaire. La start-up lyonnaise de diffusion en livestream de concerts a lancé le concept 1 jour 1 live. Une initiative pour diffuser des concerts d’artistes qui se produisent depuis chez eux sur les réseaux sociaux.
« Nous nous sommes réunis avec l’ensemble des acteurs du secteur, nos clients et nos partenaires pour comprendre comment ils étaient impactés », explique Emilien Colombain, CEO de Teazit. « C’est à partir de là qu’on a eu l’idée de 1 jour 1 live afin de maintenir une forme d’activité et du lien avec notre audience », poursuit-il.
« On peut dire qu’on est à quasiment 100 % de perte d’activité actuellement », déplore Emilien Colombain, CEO de Teazit. L’entreprise opère en effet comme prestataire auprès de lieux culturels, de bars ou d’entreprises pour de la diffusion en livestream. « Nous avons développé un système de caméras connectées à intelligence artificielle. Il n’y a pas besoin de réalisateur ou de cadreur, tout est automatisé », détaille le dirigeant.
Une solution vidéo qui s’applique aussi bien au monde de la musique live qu’aux entreprises qui veulent diffuser des conférences. Depuis son lancement en février 2017, Teazit compte 70 clients entre Lyon et Paris. Parmi ceux-là, Ninkasi, H7, La Grooverie ou encore Hôtel 71.
30 partenaires et des milliers de vues pour 1 jour 1 live et Teazit…
Des partenaires, parmi lesquels des labels, qui ont joué le jeu de 1 jour 1 live. « On s’est donnés comme challenge avec eux de diffuser chaque jour un de leurs artistes », précise Emilien Colombain. Habituellement, Teazit propose sa solution de caméras connectées sous forme de forfait. Cette fois, la start-up le fait bénévolement, en allant installer le système chez les artistes – « dans le respect des gestes barrière ».
Il est néanmoins possible de soutenir les artistes. Une cagnotte accompagne chaque live. « L’objectif à la fin du confinement et de l’opération sera de reverser son contenu de manière équitable entre tous les partenaires et artistes », développe Emilien Colombain.
Pour l’heure, l’initiative tient le rythme d’un live par jour sur sa page Facebook. Près de 1200 personnes suivent la page et des milliers d’autres ont regardé les lives. « On est assez contents, il y a un bel engouement et une belle solidarité », se félicite le CEO de Teazit, tout en espérant plus de visibilité encore pour son projet.
… en attendant des mesures pour soutenir le secteur
Les secteurs de l’événementiel et de la culture demeurent aujourd’hui dans l’incertitude. L’activité est à l’arrêt complet et les modèles économiques des entreprises de cet écosystème sont fragiles. « Pour certains les structures ne permettent pas d’avoir une trésorerie suffisamment solide. La situation peut devenir dramatique », s’inquiète Emilien Colombain.
Par conséquent, pour se maintenir à flot, Teazit tente de diversifier son offre. « On essaye de proposer notre expertise dans les webinars et le streaming aux entreprises et aux médias », explique le dirigeant. Autrement, comme beaucoup d’autres dans le secteur, la start-up espère des mesures de soutien fortes.
Le 19 mars dernier, Muriel Pénicaud, ministre du Travail et Franck Riester, ministre de la Culture, avaient décrété certaines mesures pour atténuer les effets la crise sanitaire. Depuis le 15 mars, le gouvernement a annoncé neutraliser le calcul de la période de référence ouvrant droit à assurance chômage et à droits sociaux pour les intermittents du spectacle. L’Etat continuera aussi de verser leurs indemnités aux chômeurs en fin de droit.