10 questions à Pierre MIRLIT, CEO de 656 Editions, organisateur du SIDO 2020, le premier salon post confinement
Pierre MIRLIT est un ex de GL Events. Les salons, il connait. Aujourd’hui à la tête de 656 Editions, il partage avec Lyon-Entreprises les premières tendances sur une édition du Sido, le salon de l’Iot, IA, Robotique et Réalité Augmentée pas tout à fait comme les autres … Interview.
- [LE] Bonsoir Pierre, vous êtes un ancien de GL Events à la tête depuis 3 ans de 656 Editions, comment ça se passe ?
Pierre MIRLIT : « Ça se passe très bien. 656 Editions qui vient de l’édition, développe depuis plusieurs années une expertise sur la création de salons. Nous sommes installés à Lyon avec une trentaine de personnes. J’ai la chance de collaborer au quotidien avec des experts, des passionnés et c’est un vrai plaisirs que de diriger cette entreprise. » - Le sido 2020 est la 6ème édition mais la première pour 656 éditions ? Ce n’est pas un peu compliqué de s’approprier une telle marque dans un tel contexte ?
En fait, ce n’est pas la première édition du Sido organisée par 656 Editions. On travaille sur ce salon avec les fondatrices depuis plus de 3 ans maintenant. Et je prends beaucoup de plaisir à partager avec Stéphanie et Paola. Cette collaboration continue encore aujourd’hui. Comme on travaille régulièrement ensemble sur les aspects logistiques, communication et marketing, on ne s’ait pas approprier la marque cette fois-ci. Mais il est vrai que nous avons mutualiser et mobiliser toutes nos ressources pour assurer l’existence et le bon déroulement de ce salon. - Ce premier salon post confinement a été scruté de tous. Comment le vit-on ? Une pression supplémentaire ?
Oui, ce salon aura été un cas d’école. Il est le premier salon post confinement à Lyon. Ce contexte nous a obligé non seulement à gérer des contraintes nouvelles, à commencer par celle de la sécurité sanitaire de tous, participants, exposants, staff de l’organisation, mais également un contexte changeant avec la directive de jauge à 5 000 personnes. J’en profite pour féliciter nos personnels qui ont su rester agile et trouver les réponses pour faire en sorte que cet événement ait lieu dans des conditions optimalles. Ça été compliqué, je le sais. Mais nous nous en sommes bien sortis ! - A la même époque l’année dernière Stéphanie Gibert et Paola Jesson annonçaient 9000 visiteurs / 80 conférences / 400 exposants. Quid à 2 heures de la clôture ?
Oui, nous avons eu moins d’exposants cette année. Simplement parce qu’ils n’ont pas été épargnés par le confinement et leur situation économique tendue, les ont contraints à d’autres choix. On a su maintenir le contenu, tant en quantité qu’en qualité, sur toutes les thématiques du salon. C’était essentiel. Sur la première journée, nous sommes à -12% de visiteurs. Dans ce contexte de mobilisation difficile de personnes naturellement craintives, cela tient de l’exploit. In fine, le volume sera tout à fait honorable. Compte tenu du contexte, je le considère comme un réel succès. Pour les acteurs de la profession qui nous ont observés à la loupe, j’espère que nous avons ouvert une voie. Celle des événements possibles, en toute sécurité, et nécessaires. C’est la première des remontées que nous font les participants. La rencontre et le partage en présentiel étaient nécessaires pour dessiner collectivement le rebond pour nos industries. Au moment où on a atteint les limites des solutions digitales imposées par le confinement, on assiste à un vrai plaisir d’échanger, d’interagir et de partager. Pour moi, les vrais facteurs qui nous permettront de sortir de cette crise. - Avez-vous pu maintenir le développement de la présence Internationale ?
La dimension internationale aura été diffuse… - Cette année, un village entier est dédié à la réalité augmenté. Le moyen d’ouvrir encore sur une nouvelle techno ?
Il est dans notre logique de développement que d’ajouter chaque année les briques technologiques qui entrent dans le processus de transformation digital des entreprises. Le Sido est le seul salon français positionné sur cette convergence de technologies pour cette transformation digitale des entreprises. Plus qu’un positionnement marketing, aujourd’hui, les nouvelles technologies s’embrassent et interagissent entre-elles. L’adjonction de la réalité virtuelle à la réalité augmentée en est une illustration. C’est notre logique à nous depuis le début au côté des objets connectés et de la robotique. - Justement, quelle place reste t-il à l’objet connecté, le thème à l’origine du Sido ?
Ce n’est pas parce que l’on ajoute des briques que l’on en retire d’autres. L’IOT reste le cœur du réacteur de ce salon. Simplement parce que la transformation digitale est liée à sa capacité a récupérer et traiter la data. Son analyse et sa réutilisation contribue à l’amélioration même des processus. On comprend que dans ce cadre, l’IOT a toute sa place, en particulier dans le domaine de la captation des données. A laquelle s’ajoute naturellement l’intelligence artificielle dans le traitement de la donnée. La robotique et l’XR forment les derniers maillons de cette chaîne de la transformation et contribuent encore à l’accélérer. - Quoi de neuf dans le secteur de la robotique ?
C’est une thématique que nous avons particulièrement travaillé cette année même si elle peu paraître moins visible sur le salon. Nous avons volontairement fait le choix de ne pas segmenter le salon. De cette façon, les différentes acteurs sont disséminés pour permettre une sérendipité dans le parcours de visite. Les roboticiens sont très présents et très visibles. L’offre n’a pas déplu, même si nous aurions souhaitée quelle soit plus importante. Ils seront au rendez-vous de 2021. - Ce soir, quel est premier bilan ?
On m’annonce ce salon comme une réussite. Nos partenaires sont contents d’avoir pu faire des affaires dans le cadre de relations physiques avec leurs prospects et leurs clients. De ce point de vue, c’est déjà un succès. Au delà de cela, je suis convaincu que c’est une voie d’ouverte pour le Foires et Salons par le Groupe Infopro Digital et 656 Editions qui montre que c’est faisable, c’est possible et même nécessaire, qu’il s’agit là d’une réponse à une vraie demande. Cet événement fantastique que mon équipe à su mettre en place bien souvent dans le brouillard, donne de l’espérance au tissus économique ainsi qu’au secteur des Foires et Salons qui saura faire bien mieux que nous. - Avec l’édition 2021, le Sido aura 7 ans, l’âge de raison. Que faut-il vous souhaiter ?
Une nouvelle et belle édition !