1ère Journée professionnelle à Ampuis : Auvergne-Rhône-Alpes désormais en ordre de marche pour capter l’important potentiel de l’œnotourisme
Officiellement l’œnotourisme, un concept relativement neuf en France lancé dans les années 2000, peut se définir comme l’ensemble des prestations relatives aux séjours touristiques dans des régions viticoles, permettant la découverte conjointe du vin, des terroirs et des hommes sur le territoire où ils se situent.
Si l’œnotourisme reste centré sur la découverte du vin, via la rencontre entre touristes et vignerons, la dégustation, la vente de vin et les activités de découverte du vignoble, le périmètre de l’oenotourisme peut aller bien au-delà et englober des produits ou activités multiples : visites de villages viticoles ou de sites culturels, la participation à des événements, l’accueil en chambre d’hôtes chez les exploitants ou à proximité, etc. C’est ce qui fait son intérêt économique qui n’a pas échappé au Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.
Ce secteur du tourisme qui connaît chaque année une croissance de 4 % par an, compte en France 10 millions d’œnotouristes. Sachant que l’on compte dans notre pays 90 millions de visiteurs étrangers chaque année qui pourraient y sacrifier, le potentiel s’avère énorme. En termes d’emplois, notamment car l’œnotourisme met en œuvre beaucoup de métiers, outre ceux du vin, la restauration, l’hôtellerie, des transports, etc.
Du retard
Il faut bien le reconnaître, par rapport au Bordelais ou à la Bourgogne, la région Auvergne Rhône-Alpes a pris du retard en la matière, même si elle est en train d’essayer de le rattraper.
Elle a pourtant de quoi afficher du lourd dans sa vitrine œnotouristique : dix vignobles AOP dont trois reconnus à l’international, 43 AOC, 1 000 caves faisant de la vente directe, etc…
C’est pour donner ce coup de fouet salutaire qu’était organisée le 31 mai à Ampuis (Rhône), la 1ère Journée de l’œnotourisme rassemblant tous les acteurs du secteur dans la Région et qui s’est traduite par une convention de partenariat d’une durée de cinq ans signée entre Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, l’organisme régional de développement et de promotion du tourisme, avec le Comité Vin Auvergne-Rhône-Alpes qui struture l’ensemble de la filière viticole.
Le plan de bataille commun va se traduire par un accroissement de l’accompagnement financier des projets œnotouristiques ; une communication encore plus développée à destination des touristes ; la mise en place de campagnes digitales qui constituent la grande faiblesse du secteur ; une promotion au plan national et international, etc.
Vallée de la Gastronomie
L’idée est également de s’appuyer sur le concept récemment créé de “Vallée de la Gastronomie” qui va de Dijon à Marseille, en passant par Lyon, Ampuis, Valence, etc.. Un concept sur lequel, d’importants investissements vont être réalisés, assure-t-on du côté de la Région
“C’est vrai, Auvergne-Rhône-Alpes n’est pas perçue comme une grande région viticole et donc œnotouristique. Il y a donc une concurrence très forte avec d’autres régions viticoles : c’est ce qui nécessite une vraie stratégie, d’où la signature d’une convention et des actions communes. Notre objectif est de faire émerger et de valoriser une offre de qualité en mettant en réseau les territoires labellisés Vignobles et Découvertes”, explique Fabrice Pennekoucke, président d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.
Le tourisme représente 8 % du Produit Intérieur Brut (PIB) d’Auvergne-Rhône-Alpes. Avec ses atouts œnotouristiques, cette part pourrait pourquoi pas, croître encore. Le potentiel est là, indubitablement, la route du tourisme du vin est désormais tracée…