244 000 visiteurs en 2010 : la Foire de Lyon battra-t-elle cette année son record ?

Tous les sociologues vous le confirmeront : la consommation pure ne fait plus rêver nos contemporains. Or, la Foire de Lyon qui alignera du 18 au 28 mars, dans les travées de Lyon-Eurexpo, 1 100 exposants dispersés sur 100 000 m2 et rassemblés sur trois grands pôles (maison et environnment, loisirs et bien-être et couleurs du monde), n’est à y bien regarder que de la consommation pure.

Comment la réenchanter ? Depuis plusieurs années, les organisateurs veulent donner du sens à cette grande fête de la consommation en axant leur communication sur une animation phare. Une stratégie qui, montant un peu plus en puissance chaque année, a été couronnée de succés l’année dernière. Consacré au Japon, un pays à la fois méconnu et attirant, les organisateurs (Groupe lyonnais GL Events) ont réussi l’année dernière à exploser les compteurs de la fréquentation de la Foire.

Celle-ci a vu le nombre de visiteurs augmenter de près d’un quart (+ 23 % précisément), portant la Foire de Lyon en tête de tous les salons professionnels ou grands publics d’Eurexpo avec 244 000 visiteurs.

Directrice du salon, Véronique Szkudlarek reconnaît que cette année, rééditer cet exploit sera difficile. Mais ses équipes s’y sont attelées et ont beaucoup investi en matière grise.

Elles ont d’abord cherché quel thème serait le plus fédérateur auprès du grand public et notamment des enfants qui, on le sait, sont fortement prescripteurs sur ce genre de manifestation. Leur choix s’est porté cette année sur le cosmos, l’espace, l’aventure spatiale. D’où l’intitulé 2011 de la Foire : « Un œil dans le cosmos ».

Les visiteurs sont de plus en plus exigeants. Pas question de faire dans l’amateurisme. Aurélie Prost, chargée de monter cette expo dans l’expo s’est entourée de partenaires fiables : du Centre d’Etudes Spatiales Européen, à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette, en passant par la Cité de l’Espace ou le Planétarium de Vaulx-en-Velin. Un budget conséquent a été alloué à ce thème : 200 000 euros.

Pour ce budget, la Foire proposera sur 3 500 m2 un planétarium grandeur nature, une allée des extra-terrestres, des maquettes des lanceurs d’Ariane, de la station Mir, de spoutniks,des projections, une exposition d’exploration du système solaire, des ateliers d’initaition au spatial, un Espace science-fiction, des conférences, etc. « Nous voulons poser de façon ludique la question de notre place dans l’univers et notamment montrer ce que la conquête spatiale nous a apporté », précise Aurélie Prost.

Autre innovation 2011 : auparavant dissocié, le salon des séjours et loisirs natures (Escapade, mais du 25 au 27 mars seulement) qui propose séjours et loisirs à 3 h maximum de Lyon, aura lieu cette année au sein de la Foire de Lyon.

A l’initiative de la Chambre de Métiers, les visiteurs pourront également appréhender le Compagnonnage, récemment inscrit comme patrimoine immatériel de l’Humanité à l’Unesco ; et ce, à travers les trois associations présentes à Lyon (Compagnons du Devoir, La Fédération Compagnonnique du Bâtiment et l’Union Compagnonnique) présentes sur les 3 500 m2 de l’espace artisanal. De nombreux chefs d’œuvre seront présentés à cette occasion.

Tous ces thèmes devraient donc continuer à redonner du tonus et du sens à une manifestation dont certains annonçaient le déclin inéluctable.

Il n’en est rien. Y exposer est rentable. L »année dernière, 88 % des visiteurs sont repartis avec un achat dont le panier moyen était de 470 euros (suite à un sondage effectué par Ipsos auprès de 500 visiteurs). Ce qui porte le ratio moyen de chiffre d’affaires au m2 par exposant à près de 2 000 euros.

Bref, malgré le rouleau compresseur du e.commerce et le poids des années, cette vieille dame qu’est la Foire de Lyon- 93 ans, cette année-devrait afficher encore une belle vitalité.

Illustration : Le visuel du salon faisant référence au cosmos qui sera décliné sur tous les supports de communication de la Foire.