28 % des TPE/PME régionales menacées par la hausse des prix de l’énergie
Comment les entreprises de la région réagissent à la hausse des prix ? Si plus de la moitié des TPE/PME de la région (56 %) ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires en 2022, ces hausses de chiffre d’affaires sont toutefois intervenues (pour une part importante d’entre elles) dans un contexte de reprise de l’inflation. Ainsi, pour ces dernières, l’année 2022 est finalement synonyme de baisse de leur marge.
En effet, lorsque les coûts des produits et matières premières augmentent, les entreprises sont contraintes d’augmenter les prix de leurs produits pour maintenir leur marge bénéficiaire. Cependant, cela peut les rendre moins compétitives sur le marché et les rendre vulnérables à la perte de parts de marché.
Un manque de confiance élevé
Une nette dégradation est enregistrée pour les perspectives d’activité pour le 1er semestre 2023, les TPE-PME qui s’attendent à un recul de leur chiffre d’affaires étant plus nombreuses que celles qui s’attendent à une hausse. Le manque de confiance dans la situation économique générale atteint un niveau élevé (67 %).
Ces perspectives sont exprimées alors que les entreprises font face à un niveau élevé de freins à leur développement, avec notamment l’impact du choc énergétique. Les tensions inflationnistes seraient toujours là, avec la poursuite de la hausse du coût des intrants et des pressions sur les salaires.
Les difficultés de trésorerie devraient être plus fréquentes, alimentées notamment par l’insuffisance des marges…
Néanmoins, selon les CCI d’Auvergne-Rhône-Alpes,, « deux paramètres devraient conforter la résilience régionale face au ralentissement économique en cours. D’une part, les recrutements devraient être moins dynamiques, mais l’emploi resterait cependant bien orienté, du fait du maintien à un niveau élevé des pénuries de main d’œuvre. Quand à l’investissement, il resterait bien orienté. »
« Une année 2023 plus difficile »
Pour Philippe Guérand, président de la CCI de Région Auvergne-Rhône-Alpes, » cette enquête traduit clairement le resserrement des contraintes ressenties par les entreprises en ce début d’année. Les dangers s’accumulent en effet : problèmes persistants d’approvisionnement, flambée des prix de l’énergie, inflation des coûts et des salaires, hausse des taux d’intérêt. Les marges sont soumises à rude épreuve et c’est donc la capacité des entreprises à créer de la valeur ajoutée qui est interrogée aujourd’hui. De nombreux dirigeants prévoient une année 2023 plus difficile, ce qui pourrait, à terme, avoir des répercussions sur les choix d’investissements. »