A Solutrans, Volvo Trucks met en avant ses solutions électriques, gaz et autonome
Solutrans a oouvert ses portes la semaine dernière à Lyon-Eurexpo. Le salon des solutions de transport a accueilli les professionnels du secteur qui viennent y présenter leurs innovations. Parmi les constructeurs présents, Volvo Trucks a souhaité s’inscrire dans une démarche responsable vis-à-vis de l’environnement. L’entreprise a notamment présenté des modèles de poids lourds électrique, gaz ou encore autonome. Son président Christophe Tarrault met en avant le « mix des solutions » pour répondre aux normes européennes en matière d’émissions de CO².
Solutrans : Volvo Trucks mise sur l’électrique et le gaz
La chasse aux émissions de CO² a été lancée en avril par la Commission Européenne. Tous les véhicules doivent à présent redoubler d’efforts pour répondre à ces nouvelles normes d’ici 2030. Alors que Solutrans, le salon des solutions de transport routier, bat son plein depuis mardi à Eurexpo Lyon, les constructeurs, comme Volvo Trucks, ont décidé de mettre les bouchées doubles.
L’entreprise présente jusqu’à demain sur son stand ses dernières innovations en matière de véhicules moins polluants. Christophe Tarrault, président de Volvo Trucks France, a notamment répondu à nos questions.
Quelles sont les innovations écologiques que vous présentez ?
« En termes d’innovation ce qu’on peut voir c’est la commercialisation de modèles électriques. Nous allons commencer dans quelques jours avec un camion électrique (Volvo FE-FL Electric) issu d’une production. Ce n’est plus un prototype, on est vraiment dans la production industrielle. Qui dit camion électrique dit zéro émission de CO². C’est un camion de tonnage intermédiaire qui permet d’aller dans les centre-villes de manière totalement silencieuse et sans rejeter un seul gramme de CO² dans l’atmosphère. »
« Nous avons aussi un camion gaz, qui tourne au gaz naturel liquéfié (Volvo GNL) pour une plus grande autonomie. Il émet 20 % de CO² en moins qu’un véhicule au gazole traditionnel. Les clients sont très demandeurs de cette technologie. »
Vous n’abandonnez pas pour autant le diesel…
« On propose aussi un camion diesel traditionnel (Volvo FH I-Save) mais sur lequel nous avons greffé une nouvelle technologie Turbo Compound. Elle permet d’avoir un rendement moteur amélioré en récupérant l’énergie des gaz d’échappement. Ce qui fait qu’on réussit à économiser de 7 à 12 % de gazole, donc d’émissions de CO². »
Volvo Trucks présente aussi à Solutrans un modèle autonome nommé VERA. Pouvez-vous nous le présenter ?
« Ce véhicule sait remplir des missions sans conducteur à bord. Ce sont des missions simples orientées vers des travaux difficiles. Il ne faut pas s’attendre à le voir en centre-ville de Lyon, ce serait trop compliqué. Mais sur des missions basiques et pénibles, répétitives, on peut tout à fait utiliser ce camion. Il est à l’essaie en guise de prototype pour l’instant en Suède sur des parcours très courts de quelques kilomètres seulement. »
Toutes ces innovations répondent à une demande mais aussi à des normes…
« La Commission Européenne a voté une loi il y a quelques mois qui impose à tous les constructeurs de baisser entre maintenant et 2025 de 15 % leurs émissions de CO². Il faudra aussi baisser encore de 15 % ces émissions d’ici 2030. C’est considérable. Il faut qu’on réalise en 10 ans ce qu’on a eu du mal à réaliser en presque 30 ans en termes de réduction du poste carburant. Et si on est pas en mesure d’atteindre ça il y aura de fortes amendes. »
« On est dans ce cadre-là d’une innovation forcée pour aller chercher la norme CO² imposée. Tout ça passe par des véhicules sur lesquels on améliore la technologie. Chaque année on réduit le poste carburant, donc ça passe par des véhicules gaz, des véhicules électriques et un jour des véhicules hybrides. »
Pensez-vous que Volvo Trucks sera capable d’atteindre ces objectifs ?
« Nous les atteindrons parce que nos ingénieurs travaillent de manière très forte là-dessus. Nous avons des budgets R&D très importants que nous avons encore augmenté pour répondre à ces objectifs. La technologie évolue vite, il n’y a plus uniquement le diesel. Aujourd’hui, un véhicule urbain sera sûrement électrique, un véhicule qui roule en région probablement gaz, électrique ou hybride. Chaque année on gagne entre 1 et 2 % sur la consommation. On atteindra l’objectif mais en mixant les solutions. »