Aledia, la pépite alpine réalise une méga-levée de fonds : 120 millions d’euros !
Sa technologie permet de remplacer les classiques écrans LCD ou Oled actuels par des écrans bien moins gourmands en énergie et dotés de fonctionnalités, grâce à ses MicroLED 3D. La start-up vise la construction d’une usine près de Grenoble pour industrialiser le fruit de ses recherches. Cinq cents emplois à la clef.
Sans nul doute, une entreprise-star régional en devenir. La start-up iséroise Aledia, qui développe une nouvelle génération d’écrans LED(s), via sa technologie MicroLED 3D, vient de lever 80 millions d’euros.
Ce qui est déjà énorme pour une start-up à l’échelon de la région, mais plus encore si l’on sait qu’il s’agit là de la première tranche d’une recherche de financement total de …120 millions d’euros.
Financer une usine
Si la somme est si importante c’est que cet argent va notamment permettre de financer une usine.
Cet investissement permettra à l’entreprise «d’achever le développement de ses produits et d’implanter, d’ici deux ans, sa première usine de fabrication de microLEDs 3D en grande série à Champagnier, près de Grenoble (Isère)», détaille la Banque Publique d’investissement (Bpi) qui a mis au pot 60 millions d’euros lors de la première tranche.
Comme pour beaucoup de start-up grenobloises, Aledia, dirigé par son co-fondateur Giorgio Anania est issue du Commissariat à l’énergie atomique (CEA).
Son grand atout, Aledia a breveté une technologie LED moins coûteuse que les LED(s) traditionnelles, qui permet d’intégrer des fonctions électroniques, utilisables pour les systèmes de visualisation ou d’affichage.
L’objectif de la start-up est désormais de développer des puces LED pour écrans nouvelle génération (microLed). Un marché immense puisque le produit d’Aledia s’adresse aux ordinateurs portables de tous ordres, tablettes, smartphones, montres intelligentes, lunettes à réalité augmentée et grands téléviseurs, etc.
Sa technologie de nano-cristaux 3D utilise des procédés propres à l’industrie microélectronique, et diffère de la technologie traditionnelle des LED en 2D.
« Dans un monde où l’informatique mobile est devenue essentielle, le besoin n’a jamais été aussi important que de disposer d’écrans à faible consommation d’énergie, à haute définition et lisibles dans tous les environnements – intérieurs et extérieurs. Les MicroLEDs à nanofils d’Aledia sont une technologie clé pour cette nouvelle génération d’appareils mobiles grand public », souligne Marshall Smith, senior director materials management chez Intel Capital qui accompagne également la start-up iséroise.
Un marché mondial de… 120 milliards de dollars par an.
Face à de telles perspectives, il est vrai franchement enthousiasmantes, Aledia n’a eu aucune difficultés pour recevoir donc le soutien de ses investisseurs historiques, dont Intel Capital et Valeo, et de l’Etat via le Programme d’investissements d’avenir (PIA) et son fonds SPI, géré par Bpifrance.
“La relance de notre économie passera par de telles entreprises”…
L’objectif désormais pour ce nouvel acteur du monde des écrans est de construire un site industriel de taille mondiale d’emblée, dans la région grenobloise.
Les deux prochains tours de table de la levée de fonds interviendront d’ici un an.
Afin d’accompagner l’entreprise dans ce projet de développement, le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes a décidé d’octroyer à Aledia une garantie d’emprunt à hauteur de 6 millions d’euros. Grenoble Alpes Métropole et le Département de l’Isère participent également à ce projet.
« La relance de notre économie passera forcément par des entreprises innovantes, prometteuses et tournées vers l’avenir, comme Aledia”, a assuré à cette occasion, Laurent Wauquiez, le président de la Région.
En perspective : près de 500 emplois devraient être créés, suite à cette levée de fonds…