Après Euroglass, une 2ème société du marché des sports d’hiver s’introduit en Bourse : la Savoyarde MND

 Cela faisait longtemps qu’une telle fenêtre d’opportunité ne s’était ouverte pour les introductions sur la cote. Ceci explique que ça s’agite beaucoup actuellement au sein de la planète Bourse. Après Numéricable ou la filiale électrique/batteries du groupe Bolloré et quelques autres, le nombre d’entreprises frappant à la porte de la Bourse s’allonge. Cela ne s’était pas vu depuis…2008 et la crise des subprimes.

 Ce retour vers la Bourse, de bon augure pour la reprise de l’investissement, se ressent aussi en Rhône-Alpes. Lyon-entreprises annonçait la semaine dernière la décision de la PME familiale grenobloise propriétaire de la société Euroglass, spécialiste des surfaceuses pour patinoires, de s’introduire sur le Marché Libre.

 Une PME savoyarde de 264 salariés

 Cette semaine, une autre société du même secteur des sports de neige et de glace, une entreprise savoyarde de 264 collaborateurs, annonce à son tour sa volonté de s’introduire en Bourse.

 Il s’agit cette fois du compartiment C de Nyse-Euronext. Le nouveau candidat, en l’occurrence le groupe « Montagne & Neige Développement » (MND), a effectué un premier pas vers son introduction en Bourse en faisant enregistrer son document de base par l’Autorité des Marchés financiers (AMF). L’introduction elle-même devrait se dérouler d’ici la fin de l’année. Selon son Pdg, Xavier Gallot-Lavallée, l’opération prendra la forme d’une importante augmentation de capital.

 A l’issue de l’opération, Xavier Gallo-Lavallée et ses principaux cadres, actuellement actionnaires à hauteur de 80 %, resteront majoritaires.

 « La Bourse, une vraie visibilité à l’international »

 Une bonne conjonction a permis de faire coïncider cette volonté d’introduction en Bourse et la bonne tenue des marchés. « Après avoir évalué différentes solutions de financements, nous avons choisi la Bourse car, par sa transparence, elle va nous donner une vraie visibilité et une crédibilité tant en France qu’à l’international : nous voulons répondre à la forte croissance qui nous attend, avec une hausse de 30 % de notre chiffre d’affaires lors de l’exercice en cours », explique Xavier Gallot-Lavallée.

 Ayant réalisé un chiffre d’affaires de 41 millions d’euros avec une rentabilité opérationnelle de 1,5 million d’euros, au cours de l’exercice 2012/2013, dont 65 % réalisé à l’international, son Pdg vise les 150 millions à l’horizon 2016, soit une poursuite du rythme de croissance de 30 % l’an.

 Ayant procédé ces dernières années à plusieurs opérations de croissance externe, la société qui est installée à Saint-Hélène-du-Lac en Savoie est devenue, selon sa feuille de route stratégique, le premier acteur au niveau mondial à pouvoir déployer toute l’offre en matière de loisirs de montagne, l’hiver comme l’été.

 MND est le numéro un mondial des équipements pour la sécurisation des domaines skiables, le métier historique du groupe. Elle est également le leader du marché des systèmes de déclenchements préventifs d’avalanches.

Le groupe est également le numéro deux mondial pour les canons à neiges et le numéro quatre mondial des remontées mécaniques. Elle a également développé une branche loisirs d’été proposant aux stations des via ferrata et des parc aventures.

Des activités qui lui permettent d’évoluer sur un marché estimé à près de deux milliards d’euros, non seulement en Europe, mais aussi en Chine ou en Russie où elle a emporté un marché de 7 millions d’euros pour les JO de Sotchi, en 2014.

Vingt-quatre brevets pour protéger le nouveau transport urbain par câbles

Par souci de diversification, mais aussi pour atténuer l’effet de saisonnalité de ses activités, elle a lancé un nouveau projet d’ampleur : un système de transport urbain par câble qui s’annonce révolutionnaire. Contrairement aux systèmes actuels, dérivés des transports de montagne, MND va proposer un système qui se veut adapté aux transports urbains.

« Au lieu d’être sous les câbles, les cabines sont sur les câbles. Ce qui permet de limiter la hauteur des pylones qui passent de 12 à 15 mètres à 6 à 8 mètres, permettant à la fois une vitesse et donc un débit plus importants», décrit le Pdg.

Le groupe a déposé vingt-quatre brevets pour protéger son invention. Le marché mondial est, là, estimé à 2,5 milliards d’euros.

Le groupe recherche un site d’expérimentation en Rhône-Alpes ou ailleurs « pour cette solution de mobilité économique et écologique, adaptée à notre époque qui sera réalisée en partenariat avec de grands opérateurs internationaux ». Les villes candidates sont les bienvenues !