Guillaume Mulliez : “La peur de l’échec est un frein à l’innovation”
Le président de l’association 60 000 rebonds, qui accompagne les entrepreneurs après un échec, sera présent au Printemps des Entrepreneurs pour s’exprimer sur la thématique de l’échec.
Créée en 2012 à Bordeaux par Philippe Rambaud, l’association 60 000 rebonds est désormais présente dans une vingtaine de villes en France. Elle vise à redonner confiance aux entrepreneurs qui ont échoué et à leur permettre de se relancer. Coaches, ateliers, parrains … tout est fait pour que les hommes et femmes accompagnés puissent rebondir rapidement. « Ce sont comme des boxeurs K.O. Ils viennent mais ensuite on leur met un peu d’eau sur la tête, on leur donne du chocolat, et ils ont envie de repartir », témoigne en souriant Guillaume Mulliez, président de l’association.
Celui-ci sera notamment présent au Printemps des Entrepreneurs mardi 24 avril en tant qu’intervenant lors d’un atelier sur l’échec, une thématique importante pour l’association.
« Nous voulons contribuer à changer le regard sur l’échec. C’est en échouant qu’on gagne en expérience et qu’on se construit. La peur de l’échec est un frein à l’innovation », affirme Guillaume Mulliez.
L’Odyssée, thème du Printemps des Entrepreneurs 2018, est notamment une ode à l’aventure de l’entrepreneuriat, aventure qui rencontre forcément quelques obstacles. 60 000 rebonds apprend aux entrepreneurs à accepter leur échec et à s’en servir pour repartir du bon pied.
Objectifs financements
Forte d’un bilan positif, l’association souhaite maintenant élargir son réseau pour obtenir plus de financements, notamment publics. « A Lyon, nous sommes épaulés par la Région, le Medef et plein d’autres organismes, mais ce n’est pas le cas partout en France. C’est ce sur quoi il va falloir travailler », déclare Guillaume Mulliez. Celui-ci imagine en effet passer en 2020 à 2 000 entrepreneurs accompagnés sur une soixantaine de villes, et donc doubler le nombre de permanents (actuellement au nombre de 13). « Nous allons devoir passer de 700 000 euros de budget à 1,4 millions. Nous devons donc être plus soutenu par le domaine public », conclut le président.